Communes dont le nom commence par G, H, I ou J

GAJA-la-SELVE

Ce village avait son château seigneurial avec sa chapelle dédiée à saint-Martin avec quelques maisons tout autour ; cela formait le Fort qui était entouré d’un mur avec une seule porte et un pont-levis. Raymond de Marion était seigneur en 1672. Il avait un pigeonnier à quatre piliers.
Sur le territoire de Gaja-la-Selve, le domaine des Courtines qui avait son château seigneurial construit par le seigneur au début du XVIIIe siècle. Il existe toujours ; le corps du bâtiment est flanqué de trois tours carrées.

GAJA-et-VILLEDIEU

Un château seigneurial est cité par Sabarthès [1] en 1215 pour le village de Gaja et 1259 pour le hameau de Villedieu partie de la commune. Le château-fort de Gaja était entouré de fossés. Ce château dépendait de la châtellenie de Montréal, il en reste encore quelques vestiges à proximité du presbytère. Il ne reste aucune trace à Villedieu du château signalé au XIIIe siècle. L’abbé de Saint-Polycarpe était seigneur de Gaja en toute justice. À Villemartin, l’ancien château seigneurial du Moyen-Âge a été remanié plusieurs fois. Il reste encore de la construction primitive une tour polygonale très élevée. Au-dessus de la porte de cette tour sont sculptées des armoiries. Plusieurs familles seigneuriales ont possédé successivement le vieux manoir. Après la guerre des Albigeois ce domaine qui avait appartenu aux comtes de Carcassonne et du Razès passa aux compagnons de Simon de Montfort. Il fut possédé par Béatrix, veuve de Lambert de Limoux qui le céda à Guy de Lévis. Il passa ensuite à ses enfants. Pons de Casteras seigneur de Campagne acquit ce château en 1476 à la suite de son mariage avec la dame de Villemartin Jeanne de Textoris. Il resta pendant trois siècles la propriété des héritiers de Pons de Casteras. Il est probable que ce fut ce seigneur qui fit rebâtir le château avec la tour polygonale dont on a conservé la partie inférieure. Pons de Castera mourut en 1517, et l’architecture de cette tour quoique peu ornée semble correspondre aux premières années du XVIe siècle.
Après les de Casteras, le château passe au seigneur de Ségure qui le vendit à un négociant de Limoux.

GALINAGUES

On ne trouve aucune trace d’un château seigneurial à Galinagues. Le roi, l’archevêque de Narbonne et l’abbé de Joucou, d’abord, puis le chapitre Saint-Paul de Fenouillèdes furent seigneurs de ce lieu ; plus tard devenu fief royal, la seigneurie fut vendue le 12 avril 1718 aux Usson de Bonrepaus.

GARDIE

Cette seigneurie fondée par Roger comte de Carcassonne fut donnée par celui-ci à l’abbaye de Saint-Hilaire. La seigneurie de Gardie est restée dans le domaine de l’abbaye jusqu’en 1790. Il n’y a pas de trace de château seigneurial.

GENERVILLE

Cette commune formée de la réunion de plusieurs domaines agricoles n’a jamais eu de château seigneurial. Le hameau principal Arborens est un ancien prieuré du XIIe siècle qui dépendait du monastère de Prouille.

GINCLA

Le château seigneurial est mentionné par Sabarthès [2] en 1262. Il s’agit probablement d’une ruine qui se trouve au sommet de la montagne surplombant le village et dont il reste quelques murs et une tour en ruine. Le château actuel est un grand bâtiment moderne situé dans le village. La seigneurie de Gincla appartient d’abord au monastère de Saint Michel de Cuxa en Roussillon puis, en 1263, au roi qui la donna en arrière-fief.

GINESTAS

Le château seigneurial est cité par Sabarthès [3] en 1217. Il ne reste aucune trace de cet ancien château. Le roi était seigneur de ce village en toute justice. Des consuls y furent établis en 1332.

GINOLES

Le château seigneurial est cité par Sabarthès [4] en 1311. Il n’en reste aucun vestige. L’archevêque de Narbonne en était seigneur en toute justice.

GOURVIEILLE

Le château seigneurial s’élevait sur l’emplacement occupé par le presbytère ; il fut brûlé à la Révolution. Il n’en reste que les fondations cintrées sur lesquelles reposait un mur, au nord du presbytère. Le dernier seigneur de Gourvieille fut M. de Goyrans. La famille de Goyrans possédait cette seigneurie depuis l’année 1450.

GRAMAZIE

Le château seigneurial est ancien, il a été restauré. La façade est surmontée d’une élégante galerie en 1905. Il est entouré d’un vaste parc limitant le village. La seigneurie de Gramazie a dépendu jusqu’à la moitié du XVe siècle de la châtellenie de Montréal, sénéchaussée de Carcassonne.

GRANÈS

Il n’y a aucune trace d’un château seigneurial à Granès. Ce village n’est mentionné qu’en 782 (3 juin) dans un jugement qui le donne à l’archevêque de Narbonne [5].

GREFFEIL

Le château seigneurial est cité par Sabarthès [6] en 1119. Il a été détruit pendant les guerres de Religion. Il n’en reste que les fondations qui affleurent le sol. Avec les matériaux de la démolition on a construit l’église au XVIe siècle. La seigneurie de Greffeil était possédée au XVe siècle par la Maison de Bermont et au XVIIe siècle par celle de Siran. Le dernier seigneur était en 1780 Alexis Sérié habitant de Carcassonne.
La ferme de Grefféillet, ancien prieuré dépendant de l’abbaye de Lagrasse avait un château cité par Sabarthès [7] en 1119.

GRUISSAN

Le château seigneurial est cité par Sabarthès [8] en 1165. Les ruines du château ne permettent pas d’en donner une bonne description. Il avait des murs épais, possédait une tour à trois étages dont deux encore bien apparents avec salle voûtée en berceau. C’était une construction du XIIIe siècle. À cette époque il était une position très forte contre les pirates.

Il joua un rôle important dans les guerres de la Ligue. Par jugement du 3 juin 782 Gruissan fut donné à l’archevêque de Narbonne qui en fut le seigneur.

GUEYTES-et-LABASTIDE

On trouve seulement un château seigneurial à Labastide. C’est une belle résidence construite sur le sommet d’une colline boisée. En 1319, Rostaing-de-la-Bastide était seigneur de ce hameau. Il prit part à la guerre contre les Calvinistes qui eut lieu à Toulouse, en mai 1562.

HOMPS

Un château seigneurial est cité par Sabarthès [9] en 1249. Il existe actuellement un château bien conservé des Chevaliers de l’Ordre de Malte. Ce château appelé la Commanderie était le château fief du commandeur. Sabarthès le cite en 1698.

La seigneurie était en partage entre le roi, le commandeur et le chapitre Saint-Just de Narbonne. Celui-ci céda sa part aux Gros et aux Ducup.

HOUNOUX

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L’ancien château seigneurial sert actuellement de mairie et d’école, il a été transformé pour cet usage. On voit à côté de l’église la partie basse du donjon carré. Sur le mur nord, traces du centre de la grande porte d’entrée. Les anciennes fenêtres à meneaux du premier étage existent toujours. Hounoux était une seigneurie dépendant de la châtellenie de Montréal. En 1213, Pierre et Guillaume Honoso, frères étaient seigneurs de ce village. En 1522, le rôle du ban et de l’arrière-ban de la sénéchaussée de Carcassonne, porte que le seigneur d’Hounoux est archer de la « Chastellenie de Montréal ».

LES-ILHES-CABARDÈS

Le château seigneurial est cité par Sabarthès [10] en 1360. Il n’existe plus actuellement. Le village des Ilhes était membre de la Châtellenie de Cabardès et avait un seigneur qui tenait la justice du Roi à titre d’engagement. En 1775, M. de Beynaguet de Pennautier était seigneur engagiste de cette commune.

ISSEL

Le château seigneurial flanquait l’angle Sud-Est du village. Il a été transformé en Maison d’école et en habitations particulières.
Le seigneur d’Issel appartenait en dernier lieu à la Maison de Vaudreuille.

JONQUIÈRES

Le château seigneurial est cité par Sabarthès [11] en 1272. Il ne reste du château que des pans de murs informes. On y voit d’anciennes ouvertures et des restes de mâchicoulis. C’était une solide construction.
Preignes localité disparue entre Jonquières et Coustouge, ancien fief du vicomte de Narbonne puis de l’ordre de Malte avait un château seigneurial cité par Sabarthès [12] en 1271.

JOUCOU

Le manoir seigneurial s’élevait sur un mamelon à peu de distance à l’Ouest de Joucou, rive droite du Rébenty. Il en reste un pan de mur haut d’environ trois mètres. On y remarque les trous qui supportaient un plancher d’un étage supérieur.
Le château d’Able ou Saint-Jacques d’Able est perché sur la rive gauche du Rébenty, à deux kilomètres en amont du village ; sur le faite d’un rocher très escarpé. C’était le siège d’une seigneurie purement nominative, dépendant du consulat de Belvis. Le château et la seigneurie d’Able furent donnés vers 1215 par Simon de Montfort à l’un de ses lieutenants Lambert de Thury. Ils furent acquis, en 1600, par la maison de Nègre, baillis de Sault qui les posséda jusqu’à la Révolution. Le château était déjà en ruine en 1600. On y voit encore des ouvrages avancés défendant l’entrée, pans de murs et haute tour carrée formant donjon.
Le château de Castelpor est cité par Sabarthès [13] en 1100. Il était en ruine en 1594. Il fut le centre d’un riche fief qui allait jusqu’à la forêt des Fanges. Le seigneur de ce fief était en 1152 un des membres de la famille d’Aniort qui prêta serment à Raymond Trencavel. Les ruines de ce château sont situées sur la rive droite du Rébenty en face du village de Marsa.


[1SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 156.

[2SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 165.

[3SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 165.

[4SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 166.

[5Histoire Générale du Languedoc, T. II.

[6SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 173.

[7SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 173.

[8SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 174.

[9SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 178.

[10SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 181.

[11SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 185.

[12SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 330.

[13SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 75.