Communes dont le nom commence par B
BADENS
Le château seigneurial est cité par Sabarthès (Dict. top.) en 1149. Complètement restauré du côté Ouest, au XVIIIe siècle, il s’élève à l’entrée du village. Il venait d’être rebâti par le seigneur de Badens et n’était pas encore achevé, lorsqu’il fut confisqué comme bien d’émigré et vendu en 1793. Il est aujourd’hui divisé entre plusieurs propriétaires. On voit encore une porte du
XVIIIe siècle, sans doute, l’ancienne entrée. Non loin de là une porte en anse de panier avec la date 1671. Deux tours carrées limitent son mur ouest. Au sommet de l’angle nord-est, on remarque sculptée sur le mur une tête plate.
En 1449, le village et son château seigneurial, furent donné en fief par Roger comte de Carcassonne à Pierre de Minerve. En 1315, Jean de Saint-Denys était coseigneur de Badens. La maison Dupac posséda la seigneurie de Badens depuis la moitié du XVIe siècle jusqu’à la Révolution.
BAGES
Des vestiges d’un ancien château fort ainsi que des anciens remparts donnant sur la mer existent encore. Deux portes, l’une donnant sur la mer, l’autre sur la place sont encore en bon état. Le château est cité, en 1271, par Sabarthès [1]. Dès 1587 Bages se trouva mêlé au conflit politico-religieux opposant les Montmorency aux Joyeuse. Bages s’était rangé du côté de la Ligue. Le siège de Bages par Montmorency commença en juillet 1589. La ville était défendue par le baron de Puysserguier. Le siège dura jusqu’à fin août. Le 20 août 1593, la victoire de Montmorency mit fin au conflit.
Le chapitre de Saint-Paul de Narbonne possédait primitivement, semble-t-il la seigneurie de Bages. Dans le château Sabarthès (Dict. top.) signale en 1639 une chapelle ancienne qui était dédiée à Saint-Paul.
Prat-de-Cest est un hameau qui fut primitivement une seigneurie. Son château existait en 1619. Les restes sont encore importants. On y voit un bâtiment fortifié aux murs épais, avec porte romane remaniée, des meurtrières au ras du sol d’un mur, obturées actuellement. D’autres meurtrières se voient à mi-hauteur du mur de la façade. Un escalier dans l’épaisseur du mur desservait les étages du château. Une tour qui existait il y a peu de temps a été démolie. Un petit puits, assurait le ravitaillement en eau. De l’autre côté de la cour une petite chapelle garde du XIe siècle une jolie porte.
BAGNOLES
Le château seigneurial est cité par Sabarthès [2] en 1416. Il ne reste encore en assez bon état que le donjon de plan carré qui flanque l’angle sud-est du château. Sur le côté Est débute un mur avec porte ogivale à larges claveaux de style aragonais, XIIIe ou XIVe siècle. Ce mur semble être tout ce qui reste avec le donjon, de l’ancien château. On y voit une porte murée.
Le mur du donjon possède une fenêtre à meneaux, du XIIe ou du XIVe siècle, percée dans le mur Sud. À l’intérieur une voûte sépare le premier étage. Le haut a été transformé en ciment armé pour recevoir un réservoir.
Dans la salle du premier étage où, l’on accède par un escalier en pierre, on voit une cheminée ancienne et les traces d’une ancienne fenêtre géminée murée. Du côté Sud se trouve la porte d’entrée murée. Le corps principal du château tombait en ruine depuis très longtemps. Seul le donjon était entretenu aux dépens du seigneur abbé du monastère de Caunes qui en resta propriétaire jusqu’à la Révolution.
L’abbaye de Caunes possédait cette seigneurie depuis le Xe siècle. Elle était possédée avant par l’abbaye Sainte-Marie-d’Orbieu (Lagrasse).
BARAIGNE
Le château seigneurial remonte au XVe siècle. C’est une belle construction en très bon état, formant un quadrilatère avec trois tours d’angle et un donjon. Deux tours rondes sont sur la face Sud ; une tour sur la face Nord ; un donjon polygonal au centre. Des orifices sont percés, pour le tir de l’arquebuse dans les tours rondes et sur le mur côté Est.
Une porte protégée par un mâchicoulis se voit à l’Est, des meurtrières disposées de chaque côté défendent cette entrée. Le château en grande partie du XVe siècle semble avoir reçu quelques modifications au XVIe siècle pour le rendre habitable. La seigneurie de Baraigne possédée au XVIe siècle par les Buisson fut apportée en mariage par Jeanne Buisson le 22 oct. 1623 à François de Roquette seigneur de Magrens. Les Roquette-Buisson possédèrent cette seigneurie avec justice haute, moyenne et basse jusqu’à la Révolution.
BARBAIRA
Le château seigneurial se trouvait au milieu du vieux village, placé sur une colline et dominé par l’église. C’était une importante forteresse flanquée de deux tours. Il restait encore il y a quelque temps des vestiges de l’une d’elles de forme carrée. J. Pujol dans son étude sur Barbaira avant la Révolution, nous dit qu’au XVIe siècle au moment de l’agrandissement de l’église qui touchait le château, celui-ci s’établit en dehors du mur au pied de N-D du Pech chapelle située au levant et dont il reste quelques vestiges.
Château d’Alaric. Les ruines du château de Miramont ou d’Alaric, importantes et intéressantes, s’élèvent sur un petit plateau au flanc nord de la montagne d’Alaric en face du village de Barbaira. Ce château est cité par [3] en 1081. Il est classé sur l’inventaire des Monuments historiques. Il ne reste de cette belle construction que quelques fragments de l’enceinte, une salle voûtée et deux murs du donjon. Cette construction remonte à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe. La salle voûtée en berceau brisé, mesure 6,40 m. sur 6 m. L’épaisseur des murs est de 1,50 m. Le donjon rectangulaire avait extérieurement 13 m. sur 8 m ; Les pans de murs restants mesurent environ 11 m. de hauteur. Il y a un reste de la voûte en berceau brisé à l’intérieur.
BELCAIRE
Sur la hauteur dominant le village actuel se trouve le Casteillas, le vieux château à l’état de ruines, qui a vu la guerre des Albigeois. Demeure primitivement des seigneurs de Belcaire, il fut occupé par une garnison royale, le pays était organisé en baillage (1240 ou 1247). Ce château fut incendié, en 1574 pendant les guerres de religion. Reconstruit sous Henri IV. Il perdit bientôt de son importance comme forteresse frontière après l’annexion du Roussillon et il n’en reste aujourd’hui que quelques pans de murs.
Un autre château seigneurial fut construit sur le côté est du village. Il date probablement du XVIe siècle et fut occupé par un membre de la famille de Nègre seigneur de cette époque.
Il reste en très bon état de conservation et est toujours habité. On y entre par une porte monumentale en pierre ornée d’un blason, cœur portant une fleur de lys. Cette sculpture a été martelée à la Révolution. Cette porte donne accès à une cour qui la sépare de l’habitation. Une belle porte en bois au-dessus de laquelle on voit gravé une fleur de lys et les initiales A. N. de l’ancien propriétaire permet de pénétrer dans le château. À l’intérieur un escalier monumental donne accès aux étages. De belles peintures représentant les scènes de la vie rurale, moisson, chasse, vendange ornent les portes donnant sur l’escalier. Ce château seigneurial semble avoir été remanié au XVIIIe siècle.
La construction carrée sans aucun caractère est ornée à deux angles S.E. et N.O., de deux tours rondes. Il n’y a pas de fenêtre ancienne.
BELCASTEL-et-BUC
Le château de Belcastel est cité par Sabarthès [4] en 1221. Il est appelé « Rilchrum Castellum ». Ancienne Rectorie du diocèse de Narbonne, en 1337, le monastère de Prouille devint par acquisition coseigneur de Belcastel avec toute la justice.
Le château seigneurial de Belcastel remonte au XIIe siècle. Une partie des constructions est aujourd’hui détruite. Le donjon, la partie la mieux conservée, est d’une forme carrée. Il est construit du côté de l’Est sur un point où le terrain s’incline en pente raide vers la rivière, le Rieugrand. Cette tour est précédée par un vestibule qui permettait de commencer à résister. Après avoir franchi le vestibule on pénétrait dans une pièce qui donnait accès par un escalier mobile ou une échelle à la porte de la tour. Un château primitif existait sans doute au Xe siècle. Le château actuel fut construit ou reconstruit en 1132 ou 1182, pendant la guerre des Albigeois. Pierre de Voisins, compagnon de Simon de Montfort, en devint propriétaire, il passa ensuite à la famille d’Arse et ensuite à la famille de Sautou qui possédait le marquisat d’Escouloubre.? Ceux-ci en restèrent propriétaires même après la Révolution.
BELFLOU
Le château seigneurial remonte tout au plus au XVe siècle dans son état actuel.
Il est habité et forme actuellement une superbe résidence dominant le village au Nord. Une tour carrée protège l’angle Sud-Est ; une tour ronde flanque l’angle Sud-Ouest. Le donjon accoté d’une tourelle s’élève au Nord. Le mur d’enceinte placé en avant est encore garni de meurtrières. Les fossés existent encore. Avant 1820 on pouvait voir encore le pont-levis. La toiture à imbrications du XVIe siècle est encore sur quelques parties des toits. Un escalier en pierre existe dans le donjon, il conduit aux étages de la maison ; il se continue par un escalier en fer ayant remplacé sans doute, un escalier en bois. On arrive ainsi sur la terrasse de la tour par un petit escalier en pierre, tournant dans la tourelle flanquée contre le donjon. La tour est couverte d’une voûte rayonnante à six branches. Dans la tour on voit les restes d’une porte avec blason non colorié : d’azur à trois bandes d’or et un chef d’hermine. En sous-sol se trouvent de vastes cuisines. Le pigeonnier moins ancien que le reste du château est une ancienne tour de l’enceinte.
La seigneurie de Belflou (Valfor) entrée par donation royale dans la maison de Fontaines en 1310, et y reste jusqu’en 1789. Jean de Vendomois Fontaines, appelé le marquis de Vendomois, fut le dernier seigneur de Belflou.
BELFORT
Le château fort, Castrum de Bellum fortis, la belle forteresse, s’élevait au IXe siècle sur le flanc sud de la montagne, face au village au lieu dit : Le Casteillas, rive droite du Rébenty. Ce château fut détruit par les Espagnols, en 1473. On y voit encore quelques vestiges des anciens murs. Il défendait le passage du Rébenty à la Cerdagne. C’était le siège d’une seigneurie devenue par la suite un fief des barons de Niort ou d’Aniort. Il fut pris par les armées de Simon de Montfort et donné, au XIIIe siècle à l’un de ses lieutenants Lambert de Thury. Cette seigneurie fut plus tard possédée, au XIVe siècle par les barons d’Usson qui en furent dépossédés, aux XVe et XVIe siècles par la maison de Villeneuve de Paillers. La maison d’Usson le racheta, en 1714 et le posséda jusqu’à la Révolution.
Le manoir seigneurial est situé dans le village au-dessus de l’école. On y remarque une tour d’angle qui devait être plus élevée. La porte d’entrée est surmontée d’un auvent.
BELLEGARDE
Il existait un château seigneurial, au XIIe siècle. Il fut pris par Simon de Montfort. Il a complètement disparu. Sur son emplacement ont été édifiées des habitations particulières. Il existait encore il ya quelques années quelques vestiges de la construction ancienne ; un grand puits ou citerne et un grand portail rectangulaire en grès taillé de Carcassonne. Il reste aussi quelques traces de l’enceinte fortifiée qui entourait le village.
BELPECH
Le château seigneurial est cité par Sabarthès [5] en 1189. Ce château-fort dominant l’ancien bourg était appelé le Casteillas, on en voit encore des vestiges du donjon qui couronne le pech. Il était de forme carrée ; à côté sur la plate-forme se trouvait la chapelle Sainte-Marie-Madeleine, construite, en 1344, par Raymond Sirven. On peut encore y voir les vestiges de l’ancien puits du Moyen Âge. Tout le vieux village se trouvait sur les pentes du pech entourant le château. Édouard Laffont dans son ouvrage sur Belpech Garnaguès a donné une liste importante de seigneurs depuis le XIVe siècle jusqu’à la Révolution.
BELVÈZE-du-RAZÈS
Il ne reste que quelques pans de murs du château seigneurial que Simon de Montfort prit au comte de Toulouse pendant la guerre des Albigeois. Il était situé dans le haut du village. Sur son emplacement a été construit au XVIIIe siècle un château moderne entouré d’un vaste parc magnifique.
BELVIANES-et-CAVIRAC
Le village de Belvianes fut compris au XIIIe siècle l’assignat de Lambert de Thury. Plus tard il passa entre les mains d’un seigneur du nom de Gayraud qui fit reconstruire le château. Le château ou manoir de Belvianes fut restauré à diverses époques. Le château actuel très moderne, flanqué d’une tour est bâti au bord d’une pente inclinée vers la rivière l’Aude ; il fut propriété de Madeleine Roch de la Comédie Française.
BELVIS
Un château-fort était construit sur le rocher dominant Belvis et dont il reste encore des traces. Il avait vue sur les châteaux d’Abbe et de Castelport. Il fut assez important au XIIIe siècle. Raymond d’Aniort en était seigneur vers 1200. Ses descendants en faisant leur partage l’attribuèrent à Pierre Roger d’Aniort (1276).
La Bastide de Rochan est encore un château qui était possédé par les d’Aniort et qui est mentionné dans la guerre des Albigeois. Géraud le remit au Roi lors de sa soumission en 1240. On n’est pas d’accord pour fixer son emplacement. Est-ce le même château que celui que nous avons déjà cité ? Fédié pense et assure même que c’est le château de Roquefeuil. Sabarthès l’identifie avec le château de Quirault à la Peyre. Moulis dit qu’il s’agit de la Bastide de Belvis dont l’emplacement à Belvis porte le nom de Les Roches.
BERRIAC
Le château seigneurial de Berriac est cité par Sabarthès [6] en 1119. Le village fut donné, en 1213, par Simon de Montfort qui s’en était emparé à l’abbaye de Lagrasse, qui le vendit, en 1576, au sieur Pelatier, bourgeois de la Cité de Carcassonne. On trouve des vestiges importants de l’enceinte qui entourait la ville, mais on ne voit aucune trace du château seigneurial.
BESSÈDE-de-SAULT
Le château féodal de Gesse, hameau dépendant de Bessède-de-Sault dresse ses impressionnantes ruines en amont sur le haut rocher à pic surplombant la route et la rivière.
Il commandait le col de Gesse, autrefois seul passage praticable conduisant des bords de l’Aude sur les hauts plateaux. L’origine de ce château paraît remonter à une date assez ancienne. Il dépendait de la baronnie de Niort dans le comté de Razès. Il fut pris et démoli au XIIIe siècle par les troupes de Simon de Montfort. On y remarque quelques pans de murs et des vestiges de tours.
BEZOLE (La)
Le château seigneurial de la Bezole est cité par Sabarthès7 en 1119. Il ne semble rester aucune trace de la construction ancienne du XIIe siècle. Le château actuel de la Bezole, situé au milieu d’un site charmant est une belle résidence possédant une grande salle de réception avec cheminée monumentale ancienne. On y voit une belle collection d’armes et de tableaux.
BIZANET
Sabarthès [7] parle de deux châteaux à Bizanet en 1298. L’un se trouvant à Bizanet supérieur, l’autre à Bizanet inférieur. Ce dernier situé près de l’église appelé le château d’Aval existait en 1538, le vieux château de Bizanet et le Haut ne semblent pas avoir laissé de vestiges.
À deux kilomètres à l’ouest de Fontfroide, sur un piton rocheux, s’élèvent les ruines du château féodal de Saint-Martin-de-Toques. Le premier document qui le signale est de 978 ; il était possédé par les vicomtes de Narbonne au XIIIe et au XIVe siècles. Au XVIe siècle il est possédé par de nobles Italiens. Possédé au XVIIIe siècle par la famille de Grave cette famille retrouva le château après la révolution. Le château à l’état de ruine conserve encore des vestiges importants parmi eux, il faut citer une tour octogonale qui supporte le donjon ; une magnifique porte en plein cintre ; une citerne ; les restes de la chapelle seraient du XIe siècle.
BIZE-MINERVOIS
Il existe de nombreux vestiges des fortifications de la ville, mais on ne trouve aucune trace d’un château seigneurial. L’archevêque de Narbonne en était seigneur en toute justice.
À quelque distance de la ville, au-dessus de la rive droite de la Cesse sur un rocher accroché aux pentes du mont Cayla se trouve la tour de Boussecos. Le seul point accessible est à l’Est et permet par un escalier dangereux tranché dans la pierre d’atteindre le sommet du rocher et la tour. Les archives de l’Aude mentionnent en 1537 : « Lo castel de Bossicos » et, en 1538 « Bossicos ». À Saint-Geniès un ancien château fortifié se trouvait à côté d’une ancienne église. Il était déjà à l’état de masure en 1758. Il est cité par Sabarthès [8] en 1538.
BLOMAC
Le château seigneurial de Blomac est cité par Sabarthès [9] en 1215. Actuellement, il n’existe qu’un château moderne, belle habitation entourée d’un parc. La seigneurie de Blomac fut possédée au XIVe au XVIIe siècle par la maison de Comignan et au XVIIIe siècle par la maison de Fallois de Saintray qui la vendit vers 1780 à une branche de la Maison de Rolland de Carcassonne.
BOUILHONNAC
Le château féodal avec sa chapelle, ruinés actuellement, appartenaient à l’abbaye de Lagrasse. C’est une construction du XVe siècle, la date est donnée par les ogives de la chapelle et par le blason de la porte de la tour N.-E. ; blason de Pierre d’Abzac. Le château a grossièrement la forme d’un quadrilatère dont deux angles opposés sont occupés par une tour ronde et la chapelle. Une autre tour ronde occupe l’angle du mur nord. La tour d’angle N.-E. comprenait un étage sous terre, où se trouvaient sans doute les provisions.
À côté du rez-de-chaussée se trouvaient des cabinets. Une voûte sphérique séparait du premier étage qui était séparé d’un deuxième étage par un plancher. Le premier étage avait aussi des cabinets, mais pas le deuxième.
BOUISSE
Le château seigneurial de Bouisse est cité par Sabarthès [10] en 1260. Il est assez bien conservé actuellement, ayant été restauré, en 1660 et des réparations ayant été faites par les propriétaires successifs depuis cette époque.
C’est une grande construction rectangulaire occupant le point culminant du village, flanquée de quatre tours carrées aux angles. La partie supérieure de ces tours a été enlevée. La partie la plus ancienne de la construction remonte au XIIIe siècle, mais la plus grande partie est seulement du XVIe ou du XVIIe siècle. Ce château fut donné par Charles le Chauve en 842 à un de ses vassaux nommé Milon et en 876 à l’abbaye de Lagrasse. Il fut usurpé par Olivier de Termes, fils d’Olivier. En 1215, une sentence arbitrale adjugea Bouisse à Alain de Rocci seigneur de Termes à titre de fief de l’abbaye de Lagrasse. La seigneurie de Bouisse fut ensuite possédée : du XVe au XVIe siècle par la maison de Voisins, branche des seigneurs d’Arques d’où elle passa, par alliance dans la maison de Saint-Jean branche de Bouisse. En 1767, Jean-Louis de Saint-Jean-Moussoulens était baron de Bouisse.
BOURIÈGE
Sur le haut de la colline où est construit le village, se trouve une immense demeure qui paraît entièrement moderne, mais que l’on appelle le château. De toute façon il n’y a aucune trace de château seigneurial ancien. Le village est d’origine ancienne. Primitivement il appartenait à l’abbaye de Lagrasse et passa ensuite sous la dépendance des évêques d’Alet.
BOURIGEOLE
Le château seigneurial est cité par Sabarthès [11] en 1781. Ce village était autrefois une seigneurie appartenant à la maison de Bellissens de Montelar. En 1609, Arnaud de Bellissens était seigneur de Bourigeole. Il ne reste aucune trace du château.
Le hameau de Tournebouix, ancien prieuré érigé ensuite en fief est une ancienne communauté qui avait son château seigneurial, cité par Sabarthès [12] en 1130. Les ruines de l’ancien château se voient sur la colline qui surplombe la vallée. Un pan de mur qui regarde le levant porte encore de superbes fenêtres qui paraissent de la Renaissance. Dans le village se trouve un beau château habité, possédant des fenêtres Renaissance de belles cheminées et de magnifiques chapiteaux au bas d’un monumental escalier. Il est probable que cette demeure remplace l’ancien château ruiné par les guerres. En 1529, le seigneur de Tournebouix de la Viguerie de Limoux, figurait sur le rôle du ban et arrière-ban de la sénéchaussée de Carcassonne pour le service d’un archer.
LE BOUSQUET
Le château seigneurial du Bousquet remonte au XVIe siècle. Il présente encore beaucoup d’intérêt. Près du col de Gairabeil, on remarque les vestiges d’un autre château appelé Castel d’Ort ou Casteldos ; d’après Sabarthès [13] on y aurait trouvé une enceinte fortifiée. Depuis 1371, le Bousquet dépendit de la seigneurie d’Escouloubre. Avant cette époque il dépendait du Roi qui en était le seigneur directement.
BOUTENAC
Il y avait deux châteaux, en 1271 : Castrum de Botenacho d’Amont, Castrum de Botenacho d’Aval ou Castrum inferius, Castrum superius, Sabarthès [14]. On voit encore, une tour ou donjon du XIIe siècle, reste de l’un des anciens châteaux du XIIIe siècle.
Le château seigneurial situé à l’Est du village d’époque plus récente est une grande construction située sur la hauteur, d’aspect assez moderne, car il a subi plusieurs transformations. Il était défendu par de profonds fossés. Il possède encore un grand parc. Le hameau de Gasparets est une ancienne rectorie du diocèse de Narbonne qui possédait un château seigneurial en 1214 et une église en 1360 [15]. Le château avait une chapelle particulière dédiée à sainte-Anne ; elle existait en 1756.
BRAM
Un château seigneurial existait au XIIIe siècle ; il n’en reste que quelques traces dans une boulangerie près de l’église. Bram à cette époque-là faisait partie du comté de Toulouse. En mai 1210, ce château fut emporté d’assaut, après trois jours de siège de Simon de Montfort qui en fit la donation à l’un de ses chevaliers Alain de Roucy. Celui-ci ayant été blessé et fait prisonnier en défendant Montréal contre le comte de Toulouse Raymond VII, en 1220, le château de Bram retomba entre les mains de son vainqueur. En décembre 1242, Raymond VII livra Bram aux commissaires du roi de France. La ville était entourée de murs construits avec deux portes et fossés pleins d’eau. En 1640, Jean de Lordat fit abattre peu à peu les remparts pour construire son château en dehors de l’enceinte.
Le château de Lordat du XVIIe siècle est une belle construction avec peintures et sculptures remarquables.
BRENAC
Le château seigneurial de Brenac est cité, en 1260 par Sabarthès [16]. Il fut vendu au milieu du XIIIe siècle par Olivier de Termes qui le possédait pour subvenir aux frais de son voyage en Palestine. La seigneurie de Brenac comprenait non seulement le village mais encore les hameaux de la Serre, Prax et Fauruc. Le sieur de Roquelaure acquit vers 1615 des droits sur ce village ; le sieur de Mauléon y obtint la moyenne et basse justice ; vers fin 1750 les habitants vexés de diverses violences se donnèrent de nouveau à l’archevêque de Narbonne. Il y a encore les reste du vieux château.
BRÉZILHAC
Le château seigneurial est cité par Sabarthès [17] en 1391. On n’en trouve aucune trace actuellement. Il reste quelques vestiges des murs qui entouraient le village ainsi que des anciens fossés.
BROUSSES-et-VILLARET
Le château seigneurial est cité par Sabarthès [18] en 1270, on en voyait les ruines en 1789 au N-O du village. C’était un vaste château qui avait appartenu nous dit Viguerie (Annales de Carcassonne) à noble Jean de Bezard. Jean de Bezard seigneur particulier de Brousses vivait en 1640–1674, sa femme était Isabeau de Bellissens. Il reste encore quelques vestiges du château.
Sur la rive gauche de la Dure près de la métairie de Carcanade se trouvent les vestiges d’un ancien château-fort, il est situé sur une éminence abrupte mais caché aux regards. Des vestiges de murs, en pierres sèches, peuvent indiquer la présence d’un ancien village en ce lieu.
BRUGAIROLLES
Le château seigneurial est cité par Sabarthès en 1232. L’ancien château n’existe plus. La seigneurie de Brugairolles fut possédée par la maison de Voisins. Le beau château moderne entouré d’un grand parc situé à l’entrée du village a été habité par les descendants de cette illustre famille jusqu’au milieu du XIXe siècle. Il a été ensuite la propriété du baron de Sambucy de Sorgues. Brugairolles a été une ville forte occupée tour à tour par les catholiques et par les religionnaires pendant les guerres de Religion du XVIe siècle.
Assiégée et prise par le maréchal de Joyeuse, en janvier 1588, la ville fut brûlée et les murs rasés jusqu’aux fondations.
LES BRUNELS
Ce lieu qui n’était pas encore une commune est signalé par Sabarthès [19]. Il est érigé en commun, le 12 février 1910. La carte de la rigole l’indique en 1771. C’était un hameau de Labécède-Lauragais.
BUGARACH
Le château seigneurial s’élève au milieu du village. Quoique ayant subi quelques restaurations, il est bien conservé. D’après Fédié, le château remonterait au XIVe siècle. Il souffrit des guerres de religion du XVIe siècle. Il reste deux tours rondes reliées par des fragments de maçonnerie. Les fenêtres à meneaux sont malheureusement bouchées.
Attaché à l’abbaye d’Alet, au Moyen-âge, le château fut confisqué après la guerre des Albigeois et donné à Perrot de Voisins au XVIe siècle, il passa au pouvoir du maréchal de Joyeuse. Le château avait beaucoup souffert des guerres de religion ; il ne fut pas reconstruit et à partir du XVIIe siècle il dépendit de la seigneurie de Saint-Just. Fédié nous dit que François d’Hautpoul de Blanchefort, seigneur de Rennes posséda le château de Bugarach.
[1] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 18
[2] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 18
[3] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 21
[4] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 27
[5] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 28
[6] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 32
[7] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 34
[8] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 35
[9] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 35
[10] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 41
[11] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 43
[12] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 447
[13] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 44
[14] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 45
[15] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 141
[16] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 47
[17] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 47
[18] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 48
[19] SABARTHÈS (A.) Dictionnaire topographie que l’Aude, Paris Imprimerie Nationale, 1912, p. 49