Sorties botaniques 2001

Dominique BARREAU et Henri CASTEL

22 avril : Peyriac-de-Mer

C’est un vent d’ouest, violent et froid qui nous accueille à Peyriac-de-Mer où nous avons le plaisir de retrouver un fort contingent de nos amis de la Société tarnaise de sciences naturelles. Propriété du Conservatoire du littoral, l’étang du Doul est bordé de collines arides. Cependant il est ouvert aux vents dominants d’ouest et sujet à une forte évaporation qui en fait un étang très salé (environ une fois et demie la salinité de la Méditerranée). La matinée est consacrée à la visite de la partie orientale en bordure de l’étang de Bages : le Plan de l’Ile. Le rivage va nous livrer une collection de plantes halophiles : salicorne, soudes (Suaeda maritima, S. vera), obione, roquette de mer (Cakile maritima) et une arroche annuelle (Atriplex tornabenei). Une recherche rapide dans les laisses de mer nous permet de trouver des débris d’algues et de zostères. Les milieux sableux favorisent l’armoise bleue et une petite crucifère, Hymenolobus procumbens. Commence ensuite l’herborisation vers l’intérieur. Nous sommes retenus par deux fabacées annuelles aux fruits caractéristiques : hérissés d’aiguillons chez Hedysarum spinosissimum, creusés d’échancrures chez Hippocrepis biflora. Cet hedysarum, abondant ici, est une espèce connue uniquement de ce secteur dans l’Aude. Un regard attentif permet de voir la très grêle polygale de Montpellier. Une proche haie de tamaris recèle des plantes rudérales comme cette jusquiame aux fleurs jaunes (Hyoscyamus albus). Au-dessus la pente est couverte d’une garrigue basse à brachypode et thym où l’on reconnaît quelques espèces méditerranéennes : lentisque, alaterne en fruits, camélée, asphodèles, leuzée... Mais l’influence maritime est encore bien présente avec le Crithmum maritimum et le séneçon cinéraire. Quelques feuilles planes trahissent l’Iris spuria à la floraison plus tardive. Les parties plus arides sont colonisées par un liseron (Convolvulus lineatus) et une petite composée en rosette, l’évax nain.
L’après-midi prévoyait une herborisation, vers le roc de la Berrière, sur les collines du bord de l’étang. Devant la violence du vent il a été préférable de choisir un site plus abrité et nous nous sommes repliés sur la colline de la Bade au sud de Peyriac. Les voitures sont garées au pied du Mour à côté de plusieurs oliviers de Bohême au feuillage blanc argenté. Le chemin qui mène à la Bade est bordé d’un haie de lavatères aux remarquables fleurs pourprées. Nous gravissons la pente par un sentier qui serpente dans un bosquet de pins d’Alep où nous retrouvons au passage des arbrisseaux méditerranéens : kermès, alaterne, camélée, Daphne gnidium, jasmin, genêt scorpion. L’oeil des photographes est attiré par les belles fleurs bleues du lin de Narbonne. Au sommet on peut admirer un magnifique panorama sur tout l’étang de Bages avec les îles de Sainte-Lucie, de la Planasse et de l’Aute. Dans le tapis de brachypodes qui recouvre le plateau sommital nous distinguons la dorycnie, Euphorbia characias, Phlomis lychnitis, un genêt scorpion en début de floraison voisinant avec un autre épineux défleuri l’ajonc de Provence. Nous passons ensuite dans une vigne abandonnée, puis dans une partie anciennement incendiée qui sert de pâture fort maigre On peut encore y voir quelques orchidées : Orchis purpurea, Ophrys lutea et Ophrys araneola. Haut de la page

6 mai : Portel

Accompagnée, cette fois encore, par un vent violent et froid, cette sortie se déroule dans la vallée de la Berre, plus précisément dans le secteur de Portel. La matinée est consacrée à l’exploration des rives de ce cours d’eau dont la récente crue de novembre 1999 a laissé bien des traces. Les graviers et sables qui bordent la Berre renferment de nombreuses plantes, la plupart habituées du bord des eaux comme cette scrofulaire (Scrophularia auriculata), cette ache (Apium nodiflorum) ou même le cresson. On y rencontre d’autres espèces plus ubiquistes dont les graines ont été acheminées par les eaux : l’adonis (Adonis annua), le pavot cornu (Glaucium flavum), différentes luzernes, et naturellement le séneçon du Cap (Senecio inaequidens). Les pieds de ce séneçon sont ici attaqués par les pucerons, ils pourraient freiner la prolifération de cette plante nuisible et envahissante qui semblait, jusqu’à présent, ne pas connaître de prédateurs. Ajoutons les saules drapés, des touffes de canne de Provence (Arundo donax), le lyciet d’Europe et un tamaris méditerranéen (Tamarix africana). Dans l’eau nous reconnaissons un potamot à feuilles flottantes (Potamogeton nodosus) et deux autres espèces à feuilles submergées (P. crispus, Groenlandia densa), puis la renoncule aquatique et une espèce naturalisée assez envahissante sur cette rivière : Ludwigia peploides. Sur la rive gauche, tout près de la chapelle ruinée de Notre-Dame des Oubiels, nous gravissons une colline couverte d’une garrigue à cade, romarin et buis, parsemée de quelques chênes verts. On y trouve divers arbrisseaux : filaria (Phillyrea angustifolia), genévrier de Phénicie, camélée, jasmin, santoline. Parmi les espèces de la strate herbacée citons Ruta angustifolia, Phagnalon sordidum, Phlomis lychnitis, Medicago disciformis, Fumana ericoides et aussi le Polygala rupestris, plante rare qui s’éloigne peu du littoral.
En haut, au-dessus de la gorge de la Berre, nous débouchons dans une vigne bordée d’une haie de chèvrefeuille (Lonicera implexa) dans laquelle se sont faufilées les tiges épineuses de la salsepareille. Cette vigne n’a heureusement pas subi l’assaut des désherbants, ce qui va nous permettre de rencontrer diverses espèces qui se pressent entre les rangées de ceps. Ce sont, pour la plupart, des plantes du Midi : l’ornithogale de Narbonne, un coquelicot (Papaver hybridum), un salsifis (Tragopogon angustifolius), l’ail rosé. Il y a aussi quelques très gros pieds d’un ononis annuel non fleuri, c’est l’Ononis pubescens, une espèce que nous recherchions.

Forêt de Fontfroide. Nous y rencontrons le ciste de Montpellier, la coronille de Valence, Medicago suffruticosa, Stipa offneri et une graminée plutôt rare : Aegilops triuncialis. Nous y découvrirons même quelques arbousiers et un pied de baguenaudier. Haut de la page

27 mai : La Camp

« Qui ne connaît pas la Camp, ne connaît pas l’Aude », disait Jean Girou dans son « Itinéraire en terre d’Aude ». Désirant vérifier cet adage, il était donc normal que les botanistes aillent explorer ce vaste plateau, véritable causse posé au centre du département. Partant du petit village de Labastide-en-Val, nous abordons la Camp par un chemin ombragé. Des voitures nous apercevons furtivement les grandes fleurs pourpres du géranium sanguin. Sous la conduite de Patrick Valette, responsable ONF du secteur, nous commençons l’herborisation par les alentours de l’ancienne bergerie de Bourdicot. Nous pénétrons d’abord dans une hêtraie assez touffue accompagnée d’autres essences arborées : érable champêtre, alisier, allouchier (Sorbus aria), buis et genévrier commun. En sous-bois nous trouvons des plantes adaptées à ce milieu assez frais : la mélitte, le grémil bleu, la sanicle d’Europe, la stellaire holostée, l’hépatique, l’iris à feuille de graminée et de rares pieds de lis Martagon en boutons. Au point d’eau, minuscule mare où nagent quelques têtards de salamandre, nous pénétrons dans une plantation de résineux comportant diverses espèces de sapins : pectiné, Douglas, Nordmann. Au delà, un milieu plus sec et peu alcalin permet l’installation de bruyères (arborescente et à balai) et de Cistus salviifolius. Nous découvrons une plante rare, le Melampyrum cristatum, signalée par Gautier à Mayronnes, mais pas encore revue dans notre département. Nous arrivons enfin dans une clairière herbeuse bordée de chênes verts. Le milieu est aussitôt plus méditerranéen avec Convolvulus cantabricus, Helianthemum salicifolium, Argyrolobium zanonii... Disséminés dans les touffes de graminées, nous notons Linum corymbulosum, Xolantha guttata, la petite spirée, de petits Serapias lingua et même un Orchis papilionacea. Mais une espèce nous intrigue, elle ressemble à l’érythrée, mais avec des fleurs jaunes comme une blackstonia. Elle sera plus tard déterminée comme l’érythrée maritime (Centaurium maritimum), la présence ici de cette espèce des coteaux littoraux reste surprenante. Nous débouchons sur une petite falaise qui offre un point de vue sur Labastide-en-Val et la vallée de l’Alsou.

M. Besançon y trouve une graminée peu fréquente : Cynosurus effusus. Grâce à l’amabilité du propriétaire de Bourdicot, nous nous installons pour le pique-nique dans une prairie ombragée. Après le repas nous partons en voiture pour la Vigie et herborisons en contrebas. La falaise est là un véritable belvédère avec une vue splendide sur toutes les hautes Corbières orientales, du Milobre de Bouisse jusqu’au plateau du Tauch. Cette falaise est couverte d’une pelouse où dominent les fleurs jaunes de la crête de coq, Rhinanthus pumilus, plante annuelle hémi-parasite redoutée des agriculteurs. Il fait bien chaud, ce qui convient à des espèces comme le thym et l’hélianthème de l’Apennin. La saison est trop avancée pour que l’on puisse voir les nombreuse orchidées de ce lieu. Seuls sont aperçus quelques Ophrys apifera, Aceras anthropophorum et Platanthera chlorantha.Parmi les autres plantes nous distinguons le trèfle de montagne, le lin de Narbonne, la raiponce (Phyteuma orbiculata), la stellaire (Stellaria graminea). Nous continuons pendant une centaine de mètres la piste qui mène au col de la Louvière, afin de retrouver une étonnante petite station de perce- neige (Galanthus nivalis) aux fruits pendants. Nous avons la chance de rencontrer deux pieds de Dactylorhiza insularis encore en fleurs. Cette sous-espèce du Dactylorhiza sambucina n’est connue en France continentale que dans les Corbières audoises. Quelques-uns d’entre nous décident d’aller explorer le secteur plus à l’est en commençant par les pentes au- dessus de la Fount de Rach. Ici se plaisent quelques plantes bien méditerranéennes : Helichrysum stoechas, Fumana ericoides, Genista scorpius, Ophrys lutea, Galium maritimum. Puis nous allons dans la forêt qui mène à l’aven tout proche. Nous y trouvons des espèces sciaphiles comme Heracleum sphondylium, la rare Achillea ptarmica, le chèvrefeuille des bois, la jonquille depuis longtemps défleurie et l’ail des ours qui tapisse toute la cuvette de l’aven. Haut de la page

17 juin : Puivert

Cette sortie des botanistes auxquels se sont joints des membres de la Société tarnaise de sciences naturelles avait pour but la connaissance de la flore du front nord-pyrénéen. Empruntant un large circuit à partir de Lescale (commune de Puivert), elle se déroulera dans les forêts de Puivert et de Picaussel, guidée par Max Marty responsable ONF du secteur. L’herborisation commence dès la sortie du hameau, en suivant la piste forestière du bois des Rives qui mène au plateau. Non loin des maisons, on rencontre des espèces anthropiques (géranium Herbe-à-Robert, ortie dioïque...) ainsi que d’autres naturalisées (oeillet des poètes, symphorine...). Nous sommes à l’étage collinéen et tout le long nous allons trouver des plantes des cortèges atlantique et médio-européen, ainsi que diverses subméditerranéennes. La flore sera différente selon les biotopes. Au bord du chemin nous voyons des géraniums (Geranium colombinum, G. pyrenaicum), le bouillon blanc (Verbascum lychnitis), une véronique (Veronica monta- na), la digitale jaune, le genêt des teinturiers. Sur les rochers plus secs poussent des sédums (Sedum dasyphyllum, S. rupestre), de petites fougères comme l’herbe dorée (Asplenium ceterach) et la capillaire (Asplenium trichomanes), ainsi que l’hélianthème nummulaire. Les prêles (Equisetum arvense, E. telmateia), le tussilage, l’angélique fréquentent les endroits humides. Des arbres étendent parfois leurs ramures au-dessus du chemin : noyer, érable champêtre, orme de montagne. Sur la pente orientale exposée au soleil on note le chêne pubescent, le buis, le genévrier commun, la coronille émérus et quelques rares chênes verts. Le chemin devient plus pentu, plus caillouteux. Après une plantation d’épicéas nous abandonnons le chemin pour suivre un sentier rendu boueux par endroits à la suite des dernières pluies. Nous sommes sur le versant nord, dans la forêt communale de Puivert. C’est une hêtraie-sapinière dont certains arbres atteignent une grande hauteur. Le sous-bois renferme des espèces habituées à ces lieux ombragés et à forte hygrométrie en particulier de nombreuses fougères et des mousses. Parmi les plantes de ce secteur nous trouvons le grand carex (Carex pendula), la luzule des bois, le millepertuis hirsute, l’hellébore vert, l’euphorbe d’Irlande (Euphorbia hyberna), la valériane des Pyrénées, l’adénostyle, la scille (Scilla lilio-hyacinthus), la clandestine parasite (Lathraea clandestina) et même quelques pieds de houx. Une trouée dans le feuillage des arbres nous permet d’avoir une belle vue sur le château de Puivert. Nous débouchons sur le plateau dans une grande clairière où se tapit, reconstruite ces dernières années, la cabane ayant servi de P.C. au maquis de Picaussel et qui avait été détruite lors de l’attaque allemande du 8 août 1944. A l’intérieur, divers panneaux retracent l’histoire de ce maquis (1943-1944), ainsi que des tableaux présentant la flore et la faune de la forêt de Picaussel. Après le repas nous descendons dans cette vaste clairière occupée par une prairie qui servit pendant la guerre de zone de parachutage. On y trouve naturellement les plantes communes à ces pâturages montagnards comme le trèfle de montagne, des polygalas... Sur le bas nous notons le colchique en feuilles et quelques orchidées (Dactylorhiza maculata, Platanthera chlorantha). Nous suivons maintenant la piste forestière de l’Esparou qui passe dans une forêt de résineux comprenant des peuplements de sapins de la race dite « sapin de l’Aude » ainsi que des plantations d’épicéas. Comme toutes les forêts de ce type, celle-ci est pauvre en espèces phanérogames que l’on trouvera surtout au bord du chemin. Sous ces conifères poussent des fougères et quelques champignons (cortinaires, collybie). En lisière et dans les clairières on note la monnoyère (Lysimachia nummularia), Cephalanthera damasonium qui s’épanouit difficilement à l’ombre, la néottie dépourvue de chlorophylle, le cerfeuil doré (Chaerophyllum aureum), le sureau en grappes, une grande gesse à fleur jaune (Lathyrus occidentalis) Aux Astignous nous rejoignons le sentier touristique dit sentier cathare et par le col du Chandelier nous retrouvons la piste du matin qui nous ramène à Lescale. Quelques mordus vont prolonger la sortie par une visite à la falaise du tunnel de la route d’Espezel. Des espèces rupicoles montagnardes y sont installées, comme Hieracium cordifolium et Erinus alpinus. Haut de la page

1er juillet : Col de Jau

Notre premier objectif est la visite de la tourbière de la Moulinasse, située à 1 350 m d’altitude dans le versant nord du col de Jau. Nous découvrons d’entrée une flore riche et diversifiée dans une prairie humide drainée par quelques fossés et petits ruisseaux se jetant dans le ruisseau de Lapazeuil. La gentiane des Pyrénées termine déjà sa floraison. Nous admirons au passage le pigamont à feuille d’ancolie aux étamines roses. Une ombellifère assez commune nous laisse perplexe, elle sera déterminée comme le sélinum des Pyrénées. Mais nous avançons rapidement vers la tourbière proprement dite qui se situe dans la partie la plus haute car c’est une tourbière de pente. Tout un cortège d’espèces caractéristiques apparaît avec de nombreux carex heureusement assez faciles à identifier comme un carex très grêle à quelques fruits épars : Carex pulicaris. Puis deux composées : la crépide des marais et le Calycocorsus stipitatus. Sans oublier la droséra, la grassette à grande fleur, le narthecium, le comaret ou potentille des marais, la valériane dioïque et la parnassie pas encore fleurie. Une petite euphraise glanduleuse, c’est Euphrasia hirtella.

Nous avons la surprise de découvrir une fougère non répertoriée dans nos sorties (mais signalée par Boudrie dans le Rébenty), c’est l’Oreopteris limbosperma caractérisé par ses fructifications marginales. Un des participants a trouvé dans le bois une toute petite plante que nous prenons à tort pour une stellaire des bois, mais elle sera déterminée plus tard comme la circée alpine (nouvelle espèce pour notre flore audoise). Nos amis des Pyrénées Orientales nous montrent les différences parfois subtiles entre trois espèces de Dactylorhiza, le commun D. maculata, et les plus rares D. fistulosa (majalis) aux fleurs et bractées pourpres, et D. incarnata aux fleurs petites et feuilles non tachées et dressées. Sur le chemin du retour le cumin des montagnes (Carum carvi) est trahi par l’odeur de son fruit. L’après-midi, nous nous mettons à la recherche d’une orchidée rare vue il y a quelques années par H. Castel juste au-dessus de la tourbière et en bordure de la route. Il s’agit de la corallorrhiza, très petite plante saprophyte non feuillée. Grâce à une recherche systématique nous avons la chance d’en trouver un pied avec ses fruits. La hêtraie-sapinière abrite aussi d’autres espèces intéressantes comme la petite pyrole, la pyrole uniflore et un lycopode : Huperzia selago. Au col de Jau, un vent frais nous accueille. En longeant une clôture qui marque la limite départementale, nous montons vers le pic Dourmidou. C’est une lande basse à callune, airelle et genêt purgatif assez pauvre, on y verra Meum athamanticum, Senecio adonidifolius. Mais avec aussi des suintements où l’on retrouve une grande partie de la flore vue le matin : droséra, dactylorhizas, parnassie... Un peu plus haut des pulsatilles alpines à grandes fleurs jaunes de la sous-espèce soufrée. Nous atteignons un petit sommet intermédiaire (point 1738 m) où est installée toute une flore des rochers, joubarbe de montagne, raiponce hémisphérique, saxifrage faux-géranium, cardamine à feuille de réséda... Comme il se fait tard, une partie du groupe rentre directement, le reste décide de revenir en contournant le flanc nord. Ce fut une bonne idée car sur ces pentes à rhododendrons et un peu rocailleuses pousse une très grande population d’ail de la victoire. Nous trouvons aussi une belle station de Lycopodium clavatum installée sur une zone rocheuse. Au milieu de la commune gentiane jaune, une autre espèce de gentiane non encore fleurie nous amène à examiner ses boutons, ils sont ponctués et la corolle est en partie soudée, il s’agit donc de la gentiane de Burser. Nous arrivons en lisière de la forêt avec encore de belles espèces comme le trolle et la renoncule à feuille de platane. Une bonne surprise nous attend en bordure d’un ruisseau avec la véronique à feuille d’ortie, nouvelle espèce pour notre inventaire de l’Aude.
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