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Bulletin de 2007 - Tome CVII

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Bulletin 2007
Tome CVII

Zoologie :
- Bruno LE ROUX : Statut de l’euprocte des Pyrénées, Calotriton asper (Dugès 1852, Amphibia, salamandridae) dans le département de l’Aude.  [1]  [2]

Géologie :
- Eric MONCERET et Sylvie MONCERET : Découverte d’un niveau à Lagerstätte et révision biographique de la formation de Pardailhan dans la nappe du Minervois (Cambrien inférieur versant sud de la Montagne Noire, France)  [3]  [4]

- Philippe FAURÉ : La zone à Thouarsense (Toarcien supérieur, Jurassique inférieur) des Corbières (Aude, France), biostratigraphie et évolution dédimentaire  [5]  [6]

Archéologie :
- Guy RANCOULE : Productions céramiques non tournées d’époque romaine. Un nouveau jalon : la fosse IX du plateau d’Auriac, commune de Carcassonne (Aude)  [7]  [8]

- Jean-Pierre PERRAMOND : Les fours à chaux de Villeneuve-Minervois  [9]  [10]

Histoire :
- Annick DESPRATX & Marie-Élise GARDEL : Le château et le castrum de Citou  [11]  [12]

- Maxime FRUCTUS : Monnaie et circulation monétaire à la frontière du Languedoc et du Roussillon ( 1570-1660)  [13]  [14]

- Jean-Louis H. BONNET : Entre tradition et histoire, la fontaine de Villeroy à Carcassonne  [15]  [16]

- Suzanne BEZOMBES : Contribution à l’histoire de Carcassonne : recherches récentes sur la fontaine de Villa Roy et le lieu dit la Patte d’oie. Avec la contribution de Marie-Elise GARDEL  [17]

- Pierre BASCOU : Endettement paysan et contrats de gasaille dans les Corbières (XVIe-XIX esiècle)  [18]  [19]

- Marie-Rose VIALA, Plaintes de grossesse devant les consuls et le présidial de Castelnaudary de 1671 à 1789.  [20]  [21]

- Michel CAU : l’eau et l’agriculture audoise au XIX e siècle  [22]  [23]

- Jean-Claude CAPERA & Claude MARQUIE : Les garrigues de Conques depuis la Révolution de 1789  [24]  [25]

Vous pouvez lire le résumé de leur précédente communication, Les garrigues de Conques, de la Préhistoire à la Révolution, dans le bulletin 2006

- Yves BOULBÈS , la protection maternelle et infantile durant l’entre-deux guerres dans le département de l’Aude. Du péril démographique aux institutions publiques et privées.  [26]  [27]

Histoire de l’Art :
- Rachel HÜWEL, la mythologie de Max Ernst à partir des œuvres provenant de la collection de Joë Bousquet  [28]  [29]

Notes

[1] En 1987, une première station d’euprocte des Pyrénées, Calotriton asper, anciennement Euproctus asper est découverte dans l’Aude. En 1991, alors que le nombre de sites de présence connus est de cinq, j’entreprends une prospection systématique de l’ensemble de la zone de présence potentielle de l’espèce dans les Corbières et sur le piémont pyrénéen de l’Aude. A ce jour, (avril 2007), 28 sites ont ainsi pu être identifiés. En parallèle, des travaux réalisés avec le laboratoire souterrain du CNRS de Moulis (09), ont permis d’obtenir quelques informations sur l’écologie de l’espèce en milieu naturel et en sites de basse altitude.

[2] The status of the Pyrenean Brook Salamander in the Aude. The first sighting of the Pyrenean Brook Salamander (Calotriton asper – formerly Euproctus asper) in the Aude was made in 1987. In 1991, when the number of known habitats had risen to five, a systematic investigation was made in the area likely to host this creature in the Corbières and in the foothills of the Pyrenees within the Aude. By April 2007, 28 sites had been identified. Parallel research by CNRS, in its underground laboratory at Moulis in the Ariège, led to further information on the ecology of this species in its natural habitat at low altitude sites.

[3] La formation de Pardailhan (Cambrien inférieur) de la Montagne noire s’était révélée jusqu’à présent pauvre en fossiles. Seuls les archéocyathes et quelques rares trilobites ont été décrits systématiquement. Les découvertes de nouveaux gisements et d’un niveau à Lagerstätte permettent d’entrevoir plus nettement les associations fauniques et les paléoenvironnements benthiques qu’ils ont occupés au cours du Cambrien inférieur. Les précisions stratigraphiques ainsi que la liste des fossiles récoltés que renferme cette révision devraient permettre, grâce aux études futures, d’acquérir une vision plus globale de la réalité de l’explosion cambrienne dans la marge occidentale du Gondwana occidental au Cambrien inférieur.

[4] A biostratigraphic update of the Pardailhan Formation, based on the discovery of a new Lagerstätte-style fossil assemblage in the Minervois nappe (southern Montagne Noire, France). A detailed analysis of the formation allows us to improve the knowledge of its lateral variations in lithology. The formation has yielded a new late Atdabanian-Botoman fossil assemblage composed of redlichiid, ellipsocephalid and abadiellid trilobites. These are associated with other new phyla, reported for the first time in the Montagne Noire, such as bradoriids, phyllocarids, arthropod appendices, sponges, probable molluscs, brachiopods, hyoliths, vermiform soft-bodied metazoans, probably echinoderms, chancellorids and ichnofossils. The taphonomic Lagerstätte-style preservation allows the improvement of our understanding of the paleoenvironments that succeeded in West Gondwana during Early Cambrian times.

[5] Dans les Corbières, le Toarcien supérieur (Lias supérieur, Jurassique inférieur) est essentiellement marneux. Les dépôts correspondant à la zone à Thouarsense s’intègrent dans la partie supérieure de la Formation Bizanet. L’étude biostratigraphique des ammonites permet de bien identifier les trois sous-zones standards : sous-zones à Bingmanni, à Thouarsense et à Fallaciosum, ainsi que plusieurs horizons connus en Europe occidentale. Les principales ammonites de la zone à Thouarsense sont décrites et figurées.

[6] In Upper Toarcian (Upper Lias, Lower Jurassic) of the Corbieres, the Thouarsense zone is clearly identified and its deposits, mainly marly, fit in the upper part of Bizanet Formation. The biostratigraphical study of the Ammonites can properly identify three standard subzones : Bingmanni, Thouarsense, Fallaciosum, and most of the biohorizons known in Western Europe. The mains Thouarsense zone Ammonites are described and figured.

[7] Un lot homogène de céramique non tournée, urnes, pichets et écuelles a été trouvé dans une fosse à déchets romaine, à Auriac, commune de Carcassonne. Cet ensemble a pu être situé chronologiquement par la présence conjointe de céramique culinaire africaine et autres importations, il permet une première approche de la typologie et de la résurgence de ces fabrications rustiques, au milieu de l’époque impériale, dans l’espace rural audois.

[8] Hand thrown pottery of the Roman period, Preliminary research : trench IX on the plateau of Auriac, Carcassonne : a quantity of similar hand-raised pottery – vases, jugs and bowls – has been discovered in a Roman rubbish pit at Auriac, Carcassonne. The presence of African and other imported pottery made it possible to date these ceramics and also facilitated a preliminary investigation of the type and growth of these simple products in the Aude in the middle of the Imperial period.

[9] Lorsque l’on parcourt la campagne aux alentours de Villeneuve-Minervois, on est étonné, au détour d’un chemin, par la présence de grandes constructions réduites à l’état de ruines. Une cuve arrondie, la terre rougie par le feu ou une pierre d’un blanc brillant indique que nous sommes en présence d’un four à chaux. Parfois complètement recouverts de broussailles, ils sont dans le plus total abandon. Leur fonctionnement a échappé à la mémoire collective. Pourtant, une enquête menée sur le terrain et des recherches d’archives ont permis de remonter le temps et de retracer le dur labeur effectué par nos ancêtres les chaufourniers.

[10] The lime kilns of Villeneuve Minervois. It is remarkable, when walking in the countryside around Villeneuve-Minervois, to see so many large ruined ruins. If the ruins are circular, the earth reddened by fire or the stone a brilliant white ; the building would have been a lime kiln. They are now overgrown and completely abandoned. No one now remembers them in working use, but recent research on site and in the archives has revealed how our ancestors toiled at their kilns.

[11] Le château de Citou a fait l’objet en 2005-2006 d’une opération de restauration accompagnée d’une surveillance archéologique. Une étude des structures est donc en cours pour mieux connaître ce site castral qui comporte non seulement un édifice fortifié assez bien conservé le « château », mais aussi des maisons, des calades, des citernes et des carrières qui constituent, avec quarante structures excavées, un site archéologique très intéressant. Mentionné pour la première fois en 791, Citou (Exitorium) est alors un petit monastère dans la mouvance de l’abbaye de Caunes. Le haut Moyen Age reste encore mal connu dans notre département… Il est possible que certains aménagements remontent à cette époque : en effet, une chronologie relative des différents types de structures commence à apparaître. Cette recherche présente des perspectives nombreuses et originales…

[12] In 2005-2006 a programme of restoration and an archaeological survey was undertaken at the Château at Citou. There is not only the fortified castle but also houses, sloping paths, cisterns and quarries making it an important archeological site – where forty buildings have been excavated. First recorded in 791, Citou (Exitorium in Latin) was then a small monastery under the influence of the Abbey at Caunes. The Late Middle Age is little known in the Aude but it is possible that alterations were made at that time. A structural chronology is beginning to become apparent and the work is giving rise to new and original hypotheses.

[13] De 1570 à 1660, circule à la frontière du Roussillon catalan et du Languedoc français un flux de numéraire en provenance d’Espagne. Ce type de circulation à travers les chemins escarpés des Corbières n’est pas nouveau. Néanmoins, on observe une activité des marchands, de part et d’autre d’un espace allant du Narbonnais jusqu’aux Albères. L’étude de quelques localités à la frontière sud du royaume de France nous montre l’importance des pistoles d’Espagne dans des flux devenus massifs à partir de 1610 et qui se poursuivent pendant près de vingt ans.

[14] Coinage and the circulation of money between Languedoc and Roussillin between 1570 and 1660. Between 1570 and 1660, Spanish coins circulated between Catalan Roussillon and French Languedoc. There was nothing new in this transfer of money along the steep tracks of the Corbières. Nonetheless, traders from both sides were active in an area between Narbonne and Albères. A study of several places along the southern border of France showed how important Spanish pistoles were in the coinage being circulated from 1610 and some twenty years after.

[15] En complément de la présentation de la fontaine et de l’état des lieux actuels, il paraît indispensable de se pencher sur les nombreux documents d’archives rédigés sous l’Ancien régime. Il ne s’agit pas ici d’une première étude, car Madame Juliette Costeplane a déjà développé avec sérieux l’essentiel des recherches. Cependant il convenait d’analyser de nouveaux documents et de répondre à certaines interrogations et suppositions : la donation royale, les appellations, l’utilisation des eaux et les installations, l’implication de la ville.

[16] Between tradition and history : the fountain at Villeroy, Carcassonne : In addition to looking at the actual fountain and its surroundings, it is necessary to consult the many documents in the archives drawn up in the Ancien Régime. This paper is not the first study, as lengthy research was undertaken by Madame Juliette Costeplane. However, it is worth looking at new documents which raise questions about : a royal gift, how it was named, water supply and usage and the implications for the town.

[17] Au sud-ouest de la bastide Saint-Louis à Carcassonne, sur le flanc du coteau de la vallée de l’Aude, s’écoule une source au lieu-dit la Patte d’oie. Bien qu’ayant un lien avec l’Histoire de Carcassonne, la source et la fontaine de Villa Roy n’étaient plus répertoriées. On ne dispose d’aucun plan faisant apparaître le système hydraulique qui les alimente. Le site paraissait oublié. Pour beaucoup de Carcassonnais la source s’était tarie, le domaine et la fontaine avaient comme disparu. Seuls quelques chercheurs en ont conservé la mémoire : G. Mot, J. Costeplane, H. Alaux, C. Calvet, J.-L. H. Bonnet, L. Catinot-Crost.

[18] Les contrats de gasaille relevés dans les minutiers des notaires des hautes Corbières, ne peuvent être assimilés à une simple location de bétail telle qu’on la rencontre dans les baux à cheptel, ils sont l’expression de l’endettement paysan. Quelques nobles et de riches bourgeois, à travers la pratique de la gasaille tirent des profits importants des sommes prêtées aux paysans en difficulté.

[19] Peasants debt and livestock leases in the Corbières between the 16th and 19th centuries : Contracts for livestock leases noted by notaires in the Hautes Corbières should not be regarded as simple records of the rental of farm animals but rather as evidence of peasant indebtedness. Some noblemen and wealthy landowners used livestock leases to make large profits from money lent to peasants in financial difficulties.

[20] Les déclarations de grossesse, obligatoires jusqu’à la Révolution, obligent des femmes, célibataires ou veuves, à exposer devant des magistrats le récit très souvent dramatique de leurs illusions perdues. On y découvre leur histoire personnelle - qui ne finit pas toujours mal - et un monde qui se révèle : celui de l’entourage professionnel, familial, des relations de voisinage, des comportements sociaux, des codes amoureux et de la géographie galante de la ville, sans oublier les aspects sordides, cyniques, mais parfois généreux de l’espèce humaine. En outre, au-delà de la sociabilité de l’époque, c’est une partie du domaine de l’intime que soulèvent ces douloureuses confessions et ceci n’a pas d’âge.

[21] Declarations of pregnancy before the consuls and magistrates of Castelnaudary - 1671 to 1789 : A law of 1556 required unmarried women and widows to report to a magistrate if they became pregnant. The rules continued until the Revolution and these women had to explain how they came to be in their unfortunate condition. The records show their personal stories – which did not always end badly – and unveil a world of relationships with employers, families and neighbours ; of social life, sexual mores and red light districts. Sordid and cynical details emerge but also the generosity of the human spirit. Apart from showing the social conscience of the time, these melancholy confessions of pregnancy paint a picture of an ageless predicament.

[22] Cette note fait découvrir une facette oubliée de la conquête de l’eau en terre audoise. C’est celle menée par les leaders de l’agriculture au sein de la Société d’Agriculture au cours du XIX e siècle. Les actions, les initiatives, en faveur de la découverte et de l’utilisation de l’eau vont de la recherche de puits artésiens à la distribution de primes accordées lors de concours aux réalisations remarquables en passant par l’appel à un hydroscope réputé.

[23] A forgotten aspect of the search for water in the Aude is the leadership shown by members of the Agricultural Society during the 19th century. Their actions and initiatives with regard to the discovery and use of water, led to the sinking of artesian wells, competition and prizes and the use of a well known water diviner.

[24] Les garrigues de Conques exploitées jusqu’à la Révolution de 1789 selon un système sylvo-agro-pastoral, voient leur statut affecté par la suppression des droits féodaux et deviennent communales. Des changements économiques importants interviennent avec le déclin de l’élevage ovin, de nombreux défrichements, le développement d’une petite agriculture vivrière et en particulier la plantation de vigne sur certaines parcelles. Ces activités sont en relation avec les constructions de pierre sèche abondantes au cours du XIX e siècle. Puis, peu à peu, entre les deux guerres, malgré des ressources diverses, ces garrigues perdent de leur intérêt.

[25] The condition of the garrigue of Conques, which had been exploited until the revolution in 1789 using agroforestry, changed with the repeal of feudal duties and became communal land. Extensive economic reform occurred with the decline of sheep breeding, widespread scrub clearance, the development of small-scale food production and, above all, the planting of vines. These activities ran alongside the building of countless dry-stone shelters during the 19th C. However, despite the many resources, between the two World Wars, exploiting the garrigue gradually became uneconomical.

[26] L’essor de la protection maternelle et infantile est souvent évoqué après 1945. Mais durant tout l’Entre-deux-guerres des pratiques dont certaines sont apparues à la fin du XIX e siècle, concourent à son développement. Les consultations de nourrissons et les gouttes de lait sont dans le domaine de la protection maternelle et infantile des institutions caractéristiques. Elles conjuguent intervention publique et privée et permettront le développement d’une forme de protection maternelle et infantile généralisée après 1945.

[27] The development of the mother and child care is often evoked after 1945. But during all the interwar period of the practices of which some appeared to the end of the XIXth century, contribute to its development. The consultations of infants and the drops of milk are in the field of the mother and child care of the characteristic institutions. They conjugate public and private intervention and will allow the development of a shape of mother and child care generalized after 1945.

[28] La présente étude est un aperçu d’une exploration inédite de l’oeuvre du peintre allemand Max Ernst (1891-1976), la figure de proue du surréalisme, à partir des échantillons de la collection de Joë Bousquet. L’objectif de l’investigation a été de mettre en lumière l’articulation du discours mythologique de l’artiste qui déclara durant son exil aux Etats-Unis en 1942 avoir voulu « trouver le mythe de son temps ». La démarche a consisté à approfondir l’iconographie de l’artiste en prenant en compte des composantes biographiques à ce jour passées sous silence, à savoir l’expérience du peintre durant plus de 4 ans sur le front de la Grande guerre et l’amitié extraordinaire entretenue avec Joë Bousquet, l’homme dont il avait failli ramasser le corps le soir de sa blessure au Chemin des Dames, le 27 mai 1918. Les chefs-d’oeuvre qui tapissèrent la chambre du poète foudroyé de Carcassonne permettent de retracer la trame du scénario obsessionnel déroulé par le peintre. Derrière les figures mythologiques qui habitent l’univers de Max Ernst, telle que celle d’OEdipe ou encore « Ève, la seule qui nous reste », se dissimule une narration singulière nous ouvrant un monde éclairé d’ « une lumière infernale » que Joë Bousquet avait pertinemment reconnue. L’analyse s’appuie dans une large mesure sur la correspondance autographe de Joë Bousquet à l’ami Max Ernst retrouvée grâce à l’amabilité de la veuve du peintre, l’artiste américaine Dorothea Tanning (1910-), qui, selon son témoignage recueilli en 1998, se rendit en compagnie de Max Ernst au chevet du blessé de guerre peu de temps avant sa mort.

[29] The present study is a short approach of a new point of view about the work of the german painter Max Ernst (1891-1976), the most important figure of surrealism, from the samples of the collection of Joë Bousquet. The investigation aimed to bring to light the thread of the mythological story of Max Ernst who declared during his exile in the USA 1942 that he had wanted to find “the myth of his time”. The analysis purpose was the exploration of the artist’s iconography taking especially into account some biografical elements which have been neglected untill now like the experience of 4 years at the front during the first World war and the extraordinary friendship with Joë Bousquet, the man whose corpse he had nearly collected from the battle field on the eve when he has been shot on the Chemin des Dames on May 1918 27th . The masterchieves which hung on the room’s walls of the gunned-down poet of Carcassonne allows to find the weft of the artist’s obsessive scenario. Behind the mythological figures like Oedipe or “Eve, the only one left”, we will discover a singular story which introduces us into a world which is lightened by “an infernal light” as Joë Bousquet exactly noticed. The analysis refers to a large extent to the autograph correspondence of Joë Bousquet to his friend Max Ernst, which has been found thanks the kindness of the the painter’s widow, the american artist Dorothea Tanning (1910-), who 1998 was still able to remember her last visit with Max Ernst to the war injured poet shortly before his death.

  
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