Bulletin de 2019 - Tome CIXX

Notes

[1] Le petit massif de la Malepère est remarquable par sa biodiversité. L’inventaire des microespèces et des espèces aquatiques de Gastéropodes qu’on peut y observer le démontre une fois de plus. Les caractéristiques biologiques de quelques espèces complètent cette présentation.

[2] Le massif de la Malepère recèle, au fond de ses ravins forestiers, des « trésors naturels » discrets et insolites, dotés d’une valeur esthétique et scientifique particulière. Ce sont des dépôts de tuf liés à la présence d’eaux de ruissellement riches en carbonate de calcium ; leur formation réuni tout un ensemble de conditions hydrochimiques, pédologiques, biologiques et environnementales.

[3] En 1318, la reine de France Jeanne de Bourgogne confie une mission délicate à Bertrand de Roquenégade : transmettre au pape Jean XXII des informations confidentielles qui ne peuvent être écrites. Qui est cet officier royal ayant la confiance du couple royal au point d’être dépositaire de secrets d’État pouvant mettre en péril la dynastie ? Issu d’une famille de petits seigneurs faidits des Corbières, Bertrand de Roquenégade appartient à ce réseau de méridionaux qui, tel Guillaume de Nogaret, contribuent à l’affirmation du pouvoir royal. Au service du roi Philippe-le-Bel puis de ses enfants, il intervient comme diplomate, juge, commissaire ou sénéchal dans toutes les grandes affaires de son temps : les Templiers, Bernard Délicieux, guerre de Flandres, guerre contre l’Angleterre etc.

[4] Un terrier de la seigneurie du monastère de Prouille éclaire une fin du Moyen Âge mal connue à Limoux. Daté de 1496, il dresse l’état des biens fonciers des dominicaines dans le territoire de la ville. C’est en fait l’administration royale qui est à l’initiative de la commission chargée de recevoir les reconnaissances des possesseurs, dans un contexte général de reconstruction des patrimoines seigneuriaux. Prouille apparaît comme un seigneur foncier très présent dans tous les terroirs ruraux, et pas seulement en ville. Les Limouxins qui déclarent leurs biens font partie des notables, artisans et marchands. Si le visage de la ville est avant tout perceptible à travers la ceinture de ses remparts, c’est celui des campagnes qui fait tout l’intérêt du document. En particulier, la viticulture y paraît en plein essor. La mention de deux « vignes de blanquette » est remarquable, puisqu’il s’agit de la plus ancienne mention de la blanquette.

[5] Les pays d’Aude constituent dès le début du XVII^e siècle un Languedoc atypique, totalement dépourvu de frontières confessionnelles. Ce sont les violents affrontements, religieux et politiques, ayant ensanglanté la région entre 1560 et 1596, qui sont la cause de ce constat. Durant plus de trente ans, en Limouxin et en Razès notamment, les belligérants cherchent à s’assurer le contrôle des villes et des principaux bourgs fortifiés. Batailles, sièges, destructions, pillages, embuscades et escarmouches se succèdent ainsi jusqu’à la paix de Beaulieu (1576), puis se poursuivent ensuite dans le cadre de l’affrontement qui oppose Montmorency à la famille ligueuse des Joyeuse. Au final, ces conflits signent la disparition définitive des communautés réformées et laissent des campagnes exsangues et dévastées. Toutefois, le maintien de la vitalité économique de Limoux permettra néanmoins une reprise économique relativement rapide.

[6] Au milieu du XVIII^e siècle, la draperie carcassonnaise produit la moitié des tissus exportés par le Languedoc en Méditerranée orientale. La fabrication est assurée par les marchands-fabricants, qui, de leurs hôtels, dirigent les ateliers dispersés à travers la ville où les ouvriers transforment par une succession d’opérations la laine en tissus de laine, ou draps. Cet article se propose d’évaluer le nombre de ces travailleurs et la diversité de leur mode de vie.

[7] La fabrication de petits objets de tabletterie, de tournerie et boissellerie a longtemps constitué un revenu complémentaire des paysans des montagnes. Au XIXe siècle, avec le passage de l’artisanat à l’industrie, le Jura a pris une position dominante dans la fabrication des peignes, des jouets ou des pipes. Mais une telle activité a existé aussi dans les Pyrénées où des jurassiens sont établis dès le milieu du XIXe siècle. En 1857 l’arrivée du chemin de fer dans l’Aude et l’invention de la pipe de bruyère dans les Corbières vont dynamiser cette industrie et renforcer ses liens avec celle du Jura.

[8] Cet article rapporte des données phytosociologiques relevées lors des trois sorties botaniques proposées par le groupe des botanistes de la SESA au printemps 2019 : JOURNÉE DU 14 AVRIL 2019 AUX CABANES DE FLEURY, JOURNÉE DU 12 MAI 2019 À TERMES, JOURNÉE DU 16 JUIN 2019 AU CLAT.

[9] Cet article rapporte des données phytosociologiques relevées lors de la sortie phytosociologique au Milobre de Massac (communes de Massac et Auriac, Aude) proposée par le groupe des botanistes de la SESA en juin 2019, essentiellement des pelouses sur rocailles calcaires ; une landine originale est aussi décrite, le Genisto hispanicae-Arctostaphyletum uvae-ursi.