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Bulletin de 2010 - Tome CX

TABLE DES MATIÈRES

LA VIE DE LA SOCIÉTÉ

Conseil d’administration et bureau Liste des membres

BOTANIQUE

Dominique BARREAU, Gabriel COIRIÉ, Jean-Claude COURDIL, Clémentine PLASSART, Michel PRUN, Jean SANÈGRE
Le groupe botanique : bilan des années 1993 à 2010 [1]  [2]

Enrico CANGINI
Étude des stations à Gagea bohemica (Zauschner) Schultes et Schultes fil. et Gagea granatellii Parlatore (Liliaceae) dans les Corbières (Aude) [3] [4]

HISTOIRE

Georges DE CAPELLA
Les Saintes Puelles : vérité ou légende ? . [5] [6]

Gauthier LANGLOIS
La légende de dame Carcas. Les origines épiques. Deuxième partie : Analyse de la légende [7] [8]

Marie-Laure JALABERT
La seigneurie des archevêques de Narbonne à Quillan. [9] [10]

Michelle FOURNIÉ
Le saint suaire de Carcassonne au Moyen Âge [11] [12]

Claude-Marie ROBION
Une relique dans la ville. Le suaire du couvent des Augustins de Carcassonne (XVIe-XXe siècles). [13] [14]

Laure PASQUET
Une famille catholique en Narbonnais : Les Régis. Des ligueurs au jésuite Jean-François Régis (v. 1540-1640) [15] [16]

Jean-Louis H. BONNET
Le bassin de distribution des eaux à Carcassonne (1676) [17] [18]

Luce et Francis TEISSEIRE
Vauban et le Canal du Midi  [19] [20]

Michel CAU
Les jetons de présence de la Chambre de Commerce de Carcassonne [21] [22]

Jacques BLANCO
Les bâtiments PTT (Postes, Télégraphes, Téléphones) à Carcassonne de 1853 à nos jours [23] [24]

Claude MARQUIÉ
L’aérodrome de Carcassonne des origines à nos jours. [25] [26]

À PROPOS DE BOTANIQUE

Compte rendu d’activité du groupe botanique pour 2010.

NOTES D’ARCHÉOLOGIE

Gauthier LANGLOIS  : Habitats, mines et site de réduction antiques à Palairac .

Régis AYMÉ : Aigues-Vives. Saint-Jean

Régis AYMÉ, Guy RANCOULE : Camplong. Les Laougagnos

Régis AYMÉ : Cruscades. Lamayral

Régis AYMÉ, Guy RANCOULE : Fabrezan. Notre-Dame de Consolation .

Régis AYMÉ, Guy RANCOULE  : Fontcouverte. Le Salenc

Régis AYMÉ : Lézignan-Corbières. Montsens

Guy RANCOULE : Pomas, Rouffiac d’Aude. Pas de La Lagaste. Gaure

Régis AYMÉ, Guy RANCOULE : Sainte-Valière. Les Travers

Odette et Jean TAFFANEL : Mailhac. Le Traversant

NOTE DE NUMISMATIQUE

Michel CAU : Jetons des fourneaux démocratiques.

Gauthier LANGLOIS : Narbonnne, abbaye de Fontfroide, découverte d’un jeton de Louis XIV .

NOTE D’HISTOIRE

Jean-Louis BERMAN : Les païcheres de Palaja .

NOTE SUR LA BIBLIOTHÈQUE

Alain SAUVÈRE et Michel PRUN : Évolution récente de la bibliothèque de la Société

NOTES DE LECTURE

L’Aude sous le consulat et l’Empire

Germain Blanc-Delmas : Le crâne percé d’un trou de Saint-Marie-Madeleine de Rennes-Le-Château

Jacques Blanco : Les bâtiments PTT à Carcassonne de 1853 à nos jours

Paul Tirand : Édmond Combes l’Abyssinien 1812-1848. La passion de l’Orient

Ida et Christian Sablayrolles, Jean Fabre : Un hameau Carcassonnais : Grèzes-Herminis

Véronique Moulinié : La Retirada, mots et images d’un exode

Olivier Passarius, Aymat Catafau, Michel Martzluff : Archéologie d’une montagne brûlée : Massif de Rodès, Pyrénées orientales .183 Hugh Nicklin : Cathares, Carnaval, Crémant, l’Histoire Fascinante de Limoux

Julien Lugand (dir.) : La peinture baroque en Méditerranée de Gênes à Majorque

Jean-Pierre Piniès : Entre Gestes et Mémoire : images du Donezan et du Pays de Sault

Lucien Ariès : Les noms de rivières et de ruisseaux du Lauragais.

Résistance et clandestinité dans l’Aude

Georges de Capella, Marie-Claude Marandet, Henri Ricalens, Paul Tirand, Bernard Velay, Marie-Rose et René Viala : Pages Lauragaises.

Luce et Francis Teisseire : 2010. Bicentenaire du canal dit « de Carcassonne »

Notes

[1] L’histoire de la botanique audoise a commencé bien avant la création de la SESA. La société a connu dès ses débuts une période d’intense activité botanique jusqu’en 1914. Après une longue période creuse, Henri Castel a repris le flambeau, en particulier avec l’étude des orchidées. Puis le groupe botanique a été fondé en 1993, reprenant la tradition des sorties et des comptes rendus. Il a travaillé à la cartographie des espèces en effectuant de nombreuses herborisations dans tout le département. Pour cela, un découpage régional a été mis en place, ainsi qu’un découpage encore plus fin en 280 secteurs. L’Aude possède une flore très riche qui fait l’objet de diverses mesures de protection. Un herbier départemental est en cours de constitution ainsi qu’un « herbiel », site de photographies accompagnées de notices.

[2] There was botanic research in the Aude well before the foundation of SESA. From its inception, the Society was extremely active in this field, right up to 1914. There then followed a long fallow period until the torch passed to Henri Castel, whose speciality was the study of orchids. Then, in 1993, the Botany Group as we know it today was set up, continuing the tradition of outings and reports. It has worked at mapping plant habitats, making many excursions to identify species and resulting in the creation of 280 defined sectors within the département. The Aude has a rich flora which has been the subject of a range of measures for its protection. An herbarium for the Aude is being set up, as well as a website of photographs and descriptions of the flora.

[3] Dans les Corbières, des milieux ouverts et rocailleux d’extension limitée font montre d’un cortège de plantes xérophiles pionnières adaptées au substrat acide, dont certaines espèces remarquables. Un suivi sur quatre années a permis de collecter des données sur le développement de la flore au fil des saisons et de repérer plusieurs stations botaniques à Gagea. L’étude de la physionomie et de l’évolution dynamique des populations d’un genre si complexe et controversé est mise en relation avec l’influence du substrat géologique sur la végétation, la composition de la flore associée (phanérogames et lichens) et l’analyse des contraintes écologiques liées à la géomorphologie, à la climatologie et à la pédologie.

[4] A range of these pioneer draught-tolerant plants, adapted to an acid substrate, are found in dry open habitats and stony places in the Corbières, of which some deserve closer study. Monitoring over four years has provided data flower development during the changing seasons and located many clusters of Gagea. A study of the appearance and evolutionary dynamic of a species both complex and controversial has been made with reference to the effect of the geological substrate on the vegetation, the types of flora ( flowering plants et lichens), with an analysis of ecological pressures from geomorpholog y, climate and growth.

[5] Trois documents, des VIe, XVe et XVIIIe siècles, permettent aujourd’hui aux historiens de s’interroger sur l’histoire des Saintes Puelles, jeunes femmes qui, selon la tradition, auraient inhumé le corps de saint Sernin après son martyre. Ils fournissent des éléments pour essayer de séparer, au sein d’un ensemble composite, les traces historiques réelles des interprétations légendaires. À travers ces textes et diverses oeuvres littéraires, rédigées entre Renaissance et XXe siècle, on est également renseigné sur la persistance de ce culte très ancien, enraciné notamment en Lauragais et en Roussillon, et illustré par diverses oeuvres d’art.

[6] Les Saintes Puelles : Truth or Legend ? Three documents, dating respectively from the 6th c., 15th c. and 18th c., make it possible for modern historians to examine the history of the Saintes Puelles, the young women who, according to tradition, buried the body of St Sernin after he had been martyred. They reveal enough to permit genuine historical fact to be separated from legend. These texts and other written material, from the Renaissance to the 20th century, demonstrate the strength and persistence of this ancient cult, particularly in the Lauragais and Roussillon, as evidenced by many works of art.

[7] La légende de dame Carcas a pour cadre la reconquête par Charlemagne des terres occupées par les sarrasins en Languedoc. Recueillie par des écrivains chrétiens et musulmans au XVIe et XVIIe siècle, elle dérive probablement d’une chanson de geste perdue, écrite au XIIe ou au XIIIe siècle, s’appuyant sur plusieurs traditions locales. Après avoir, dans une première partie de cet article, réexaminé les différentes traditions écrites de cette légende, y compris dans sa version musulmane, il est temps désormais d’en analyser le contenu et de prendre en compte tout un faisceau d’indices concordants qui semblent indiquer qu’elle a peut être été créée dans un but précis, au Moyen Âge central, celui d’appuyer la légitimité constamment contestée des Trencavel sur la cité de Carcassonne.

[8] The legend of Dame Carcas is set at the time of the reconquest by Charlemagne of the Languedoc lands occupied by the Saracens. Drawn from Christian and Muslim writing in the 16th and 17th century, the legend probably has its origins in a lost epic, written in the 12th or 13th century, based on local folklore. The first part of this paper re-examines the Muslim and other written versions of the legend. Detailed analysis follows, and the likely hypothesis is that the legend was deliberately created in the Mediaeval period to give legitimacy to the claim of the Trencavel family to the city of Carcassonne.

[9] À travers le Livre Vert des revenus et droits seigneuriaux de l’archevêché de Narbonne et un fragment de registre comptable d’un bayle, il est possible de mieux connaître la composition et la gestion des biens et des droits archiépiscopaux à Quillan et en Haut Razès au milieu du XIVe siècle.

[10] Two historical sources, a fragment of original bookkeeping and the Livre Vert of Narbonne’s archbishopric’s properties and seigneurial rights, reveal how the archiepiscopal seigneury of Quillan and the Haut Razès was in the middle of the XIVth century.

[11] Le saint suaire du Christ, conservé chez les Augustins de Carcassonne, et dont l’origine légendaire remonte au XIIIe siècle, apparaît en fait dans la documentation historique à la fin du XIVe siècle. Son succès, la création d’une confrérie et l’érection d’un nouvel oratoire, entraînent un conflit avec le suaire de Cadouin déposé à Toulouse. Le procès qui se déroule en 1403 éclaire les pratiques religeuses méridionales ; le culte des reliques rivales, que l’on montre au cours des « ostensions », provoque une sorte de compétition pieuse, non dépourvue d’intérêts financiers et d’enjeux de pouvoir, surtout lorsque se produisent, comme c’est le cas à Carcassonne et à Toulouse, des flambées de miracles.

[12] The origins of the Holy Shroud of Christ are the stuff of legend. It first appeared in the 13th century and in documents at the end of the 14th century and is kept in the Augustin Chapel in Carcassonne. Its popularity resulted in the creation of a Confrerie and the building of a new oratory, but these events created a dispute with the Shroud of Cadouin at Toulouse. Litigation begun in 1403 threw light on the religious practices in the south. The cult of rival relics, evident during displays to the faithful, set up a sort of pious competition, not unconnected with money and power struggles, especially when, as at both Carcassonne and Toulouse, they were associated with miracles.

[13] De la Renaissance à la fin du XXe siècle, le suaire du couvent des Augustins de Carcassonne connaît une histoire mouvementée. Confrontée à la contestation protestante, la vieille relique bénéficie d’une entière réaffirmation et d’une relance de son culte dans le cadre de la Contre-réforme. Par la suite, au siècle des Lumières et du scepticisme, l’ouvrage du Père Bouges tente de lui procurer une historicité, tandis que son caractère municipal s’affirme de plus en plus jusqu’à la consécration des premières années de la Révolution. Les XIXe et XXe siècles voient quant à eux la lente dégradation de la dévotion envers le précieux tissu qui perd finalement son caractère sacré après des analyses scientifiques et devient aujourd’hui un objet patrimonial.

[14] A city relic. The shroud of the Augustininan Convent at Carcassonne (16th century to 20th century) From the Renaissance to the end of the 20th century, the shroud of the Augustinian Convent at Carcassonne had an eventful history. Faced by the challenge of Protestantism, the old relic benefited from a reaffirmation and revival of its cult as part of the counter-reformation. Later, during the age of Enlightenment and scepticism, a book by Père Bouges attempted to give the shroud historical authenticity, although its secular importance grew in the years before the Revolution. In the 19th and 20th centuries, there was a gradual decline in worship of this once venerated cloth which, following scientific analysis, finally lost its sacred character and has now become part of the region’s heritage.

[15] Les Régis, famille catholique du Narbonnais, prennent les armes au XVIe siècle pour défendre la foi catholique au cours des affrontements religieux qui sévissent en Languedoc. Bastion du catholicisme, cette famille donne naissance en 1597 à celui qui reste le plus connu de ses membres : Jean-François Régis, jésuite missionnaire, futur saint. Les Régis se posent et s’imposent peu à peu comme incontournables dans le paysage languedocien  : par leurs alliances, leurs appuis et leurs biens. Ils illustrent à leur échelle, le tournant engagé entre le XVIe et le XVIIe siècle, de la Ligue au Parti Dévot. Bercé par toutes ces luttes contre le protestantisme, Jean- François Régis découvre les confréries des pénitents bleus, et rejoint rapidement l’apostolat jésuite où son action évangélisatrice est définitivement reconnue en 1737 lors de sa canonisation.

[16] The Régis : A Catholic family in Narbonne. Confederates of the Jesuit Jean-François Régis (1540-1640) The Régis, a family from Narbonne, took up arms in the 16th century to defend the catholic faith during the wars of religion which raged in the Languedoc. Jean-Francois Régis was born into this deeply religious family in 1597 and became its best known member, as a Jesuit missionary and, later, a saint. The Régis had slowly become a force to be reckoned with in the Languedoc, because of their alliances, their connections and their property. Their position was made clear, at the turn of the 16th and 17th century, by their involvement with the Ligue au Parti Dévot. Brought up during the struggles against protestantism, Jean-Francois became a member of the brotherhood of pénitents bleus, and then joined the Jesuits, where his evangelism was eventually recognised by his canonisation in 1737.

[17] Après une communication sur les premières amenées d’eau potable à Carcassonne 1, l’étude doit se poursuivre en tenant compte de la réouverture récente des bassins de distribution, place Davilla. L’évolution des divers projets permet de constater le besoin de transformer les réservoirs proches de la ville ; à partir des documents sur l’utilisation des vieux bassins, la description des lieux actuels montrera l’intérêt de ce caveau en attendant une analyse archéologique par des spécialistes.

[18] The domestic water supply cistern in Carcassonne (1676) Following a report in a recent Bulletin describing the early domestic water supply system in Carcassonne, this paper examines the recent re-opening of the former main water supply cistern in Place Davilla. Work outside the town has shown how the suburban reservoirs were developed. Archive material about the use of these old reservoirs, and a description of their sites, indicates the significance of this historic cistern in advance of specialist archaeological analysis.

[19] Le rôle de Vauban dans la construction de fortifications est bien connu. Son intervention en hydraulique l’est beaucoup moins. Les auteurs présentent son intervention pour améliorer le fonctionnement du canal de Jonction des deux mers.

[20] Vauban and the Canal du Midi Vauban’s role in the construction of fortifications is well known. Less known is his work in the use of water. This paper describes how Vauban brought his skills to bear on the building of the Canal.

[21] Pendant cent trente années, de 1811 à 1943, la Chambre de commerce de Carcassonne a distribué, aux membres présents à ses réunions, des jetons de présence. Aujourd’hui objets de collection, ils avaient comme première utilité de dédommager les membres pour le temps passé au service de l’institution consulaire. Leur forme a varié au gré des changements de régime politique qui ont agité la France au cours de cette longue période. Ce travail permet de découvrir leur aspect et de comprendre la place réelle occupée par le jeton de présence, dans les institutions délibérantes au cours du XIXe siècle.

[22] For 130 years from 1811 to 1943, members who attended meetings of the Carcassonne Chamber of Commerce were given tokens. Today very collectable, these tokens were originally intended to compensate members for the time they devoted to the organisation. The form of the tokens varied according to the political regime in power during this long period. This paper considers the design of tokens and their function and place in the life of 19th century deliberating assemblies.

[23] La Poste, au milieu du XIXe siècle, comptait à Carcassonne deux tournées de facteur 1, en 2000, il y en avait une soixantaine. Le Télégraphe, à la même époque, fonctionnait avec de grosses infrastructures. Le Téléphone quant à lui subissait la modernité (ex : passage des opératrices à l’automatique). Au milieu de la première moitié du XXe siècle, le service des lignes « grandes distances » nécessitait un bâtiment tous les cinquante kilomètres ! Il en existe encore un à Carcassonne, qui a fière allure. Les bâtiments ont évolué au cours de ces changements, principalement à partir de 1881, lorsque le regroupement des trois entités donne naissance aux PTT.

[24] The Post, in the middle of the XIXth century, has in Carcassonne two tours mailman ; in 2000, we had about sixty it. The Télégraph at the same time worked with big infrastructures. The Téléphone as for him underwent the modernity (ex : passage of the operators in the automatic). In the middle of the first half of the XXth century, the service of lines « big distances » required a building everything fifty kilometers ! We still have one of it in Carcassonne which looks fine... Buildings evolved during these changes, mainly from 1881, when the grouping of three entities gives birth to the PTT.

[25] Les origines de l’actuel aéroport de Carcassonne remontent à 1920, mais il faut attendre un demi-siècle pour assister aux débuts d’une aviation commerciale régulière. Cette communication s’efforce d’expliquer la permanence d’un site dépourvu pendant toute cette période de lignes aériennes, puis l’arrivée de la société Ryanair qui a fait passer la fréquentation à 450 000 passagers annuels.

[26] Carcassonne airfield from its beginnings to the present day The present day site of Carcassonne Airport first opened in 1920, but it was fifty years before there were regular scheduled flights by commercial airlines. This paper endeavours to explain how the airfield managed to exist throughout that period, and considers the effect of Ryanair bringing more than 450 000 passengers each year to Carcassonne.

  
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