LE PERIER, 1967
Carte figure 1, n° 2.
En 1967, la partie de la parcelle A 1 n° 3 qui prolonge le secteur de la même parcelle fouillé en 1955 a été défoncé (figure 21). La charrue a soulevé une hache en bronze à bords relevés à 80 mètres à peine, à vol d’oiseau, de la station précédente.
N° 5292. Hache en bronze à bords relevés. L : 0,112m (figure 30). Elle présente une forte corrosion.
Nous avons ouvert un sondage à cet endroit, mais bien que poussé en profondeur jusqu’à 0,80m au-dessous du labour, il n’a rien donné et a été immédiatement envahi par l’eau.
Dans ce secteur, sur 40 m2 environ, la charrue a soulevé des vestiges gallo-romains : murs en pierres sèches, tuiles, tessons, cendres et charbons, monnaies (inventaire n° 194 à à 206) qui s’échelonnent du IIe°s. avant J.-C. au IIe s. après (TAFFANEL-RICHARD 1979). Il n’y avait aucun tesson non tourné d’allure préhistorique dans cet ensemble. Cette hache était nettement hors contexte car elle reposait sur un foyer très bien daté par les poteries et les monnaies. Nous n’avons pu suffisamment fouiller pour identifier la nature de ces vestiges, mais une source reparaît pour un temps dans le ruisseau voisin après les fortes pluies, et un petit lieu de culte associé à cette source est fort possible.
Les monnaies présentent la même corrosion anormale que la hache. Il est très probable que cette dernière a été découverte par hasard et offerte en ex-voto à la source, au début de notre ère. Jean Guilaine la date du Bronze ancien (J. GUILAINE.1972 Pl. I, 2).