Le 15 février 2020

Le samedi 15 février 2020, à partir de 14 h 30, nous recevrons à Carcassonne à l’auditorium de la Chapelle des Jésuites (rue des Études) mis à notre disposition par la Ville :

  • Benoît Favennec, Docteur en Archéologie, chercheur associé aux UMR 5140 et 5608, S.I.P.A. de Toulouse Métropole : Nouvelles découvertes sur le site de Las Cravieros à Fanjeaux.

Depuis 2017, des fouilles programmées sont menées sur le site artisanal polyvalent de Las Cravieros à Fanjeaux. La conférence propose de présenter les résultats de la campagne 2019, qui a permis d’apporter des compléments sur l’approvisionnement en eau du groupement, ainsi que sur les installations potières et tuilières étudiées depuis désormais 3 ans. Les travaux ont conduit par exemple au dégagement et aux relevés complets de plusieurs fours, à de nouvelles observations sur les aménagements de préparation de la terre, à l’exploration stratigraphique minutieuse du dépotoir installé dans la carrière d’argile, avec la mise au jour de vases entiers.

Le décapage d’une nouvelle fenêtre de fouille, à une quarantaine de mètres des précédentes structures, a quant-à-lui révélé un espace dédié à la forge, activité jusqu’alors faiblement suspectée. Cinq zones foyères, trois fosses dépotoirs et plusieurs zones empierrées ont pu être observées. Divers déchets (scories et battitures), quelques outils et objets ont aussi été retrouvés.

Ces travaux sont soutenus par la Région Occitanie, le Service Régional de l’Archéologie, la Ville de Fanjeaux, l’Adreuc, le Laboratoire d’Archéologie du Lauragais, le S.I.P.A. de Toulouse Métropole et le Labex Archimède de l’Université de Montpellier III.

  • Suzanne Bezombes : Une statue languedocienne du XVIème siècle, la Vierge d’Henri de Joyeuse, Madone des Capucins, vénérée sur les cinq continents.

Parmi les personnalités remarquables que compte l’ordre des Capucins, se trouve une figure particulièrement originale, Henri de Joyeuse, en religion Père Ange, frère mineur capucin, issu d’une grande famille de la noblesse française du XVIe siècle. Troisième fils de Guillaume de Joyeuse il héritera en 1576 d’une statuette qui devait, par succession, demeurer à l’enfant le plus pieux de la famille. Son grand père, originaire du Vivarais, le Vicomte Jean de Joyeuse l’aurait fait sculpter par un artiste local pour l’offrir à son épouse Françoise de Voisins, baronne d’Arques qui lui transmet ses biens, en particulier la seigneurie de Couiza. La Vierge à l’enfant, de style Renaissance, sculptée dans un bois de couleur sombre, eut donc comme premiers propriétaires les grands parents d’Henri de Joyeuse, et pour première demeure le château de Couiza. L’histoire de la statue, au cours des siècles qui suivent et jusqu’à notre époque, est liée à la Famille de Joyeuse. Nous la verrons, sous des appellations différentes, traverser près de 500 années d’Histoire, parfois tumultueuses, jusqu’à la retrouver aujourd’hui, protégée, vénérée sur les cinq continents. Et elle demeure depuis quatre siècles la Madone des Capucins.

Entré libre et gratuite.