Narbonne à l’époque tardo-républicaine
LA REVUE ARCHÉOLOGIQUE DE NARBONNAISE dans son SUPPLÉMENT 38 propose :
NARBONNE À L’ÉPOQUE TARDO-RÉPUBLICAINE
CHRONOLOGIES, COMMERCE ET ARTISANAT CÉRAMIQUE
par Corinne SANCHEZ
avec la contribution de Fabien Convertini, Mireille Courrent, Pierre Rascalou
dont voici une présentation ainsi que la table des matières :
“Rempart et observatoire du peuple romain” suivant Cicéron, “La plus grande place de commerce de la région” selon le géographe Strabon, Narbonne — qui fut la plus ancienne colonie romaine hors d’Italie — apparaît comme la référence primordiale pour étudier les transformations économiques et culturelles de la Gaule du Sud sous la domination de Rome. Pourtant, malgré les travaux pionniers de quelques grands érudits qui se penchèrent jadis sur l’histoire de la cité, en dépit de la multiplication récente des données archéologiques issues notamment des fouilles préventives, les deux premiers siècles de la colonie manquaient encore d’une synthèse monographique à la hauteur des enjeux scientifiques posés par la “première fille de Rome”. Il revient à Corinne Sanchez d’avoir brillamment comblé cette lacune en nous offrant cette somme imposante qui livre en détail et dans un exposé solidement argumenté tout ce qu’on peut dire actuellement de l’archéologie des premiers siècles de la capitale provinciale. Narbonne des origines est abordée par l’étude du mobilier céramique provenant de la zone urbaine, des secteurs portuaires, des oppida et des sites ruraux périphériques. Grâce à l’analyse de nombreux ensembles, des éléments nouveaux sur les critères de datation pour les deux premiers siècles avant notre ère sont apparus qui serviront désormais de référence bien au-delà de la région. Pendant la période de la première colonie, la question des découvertes se rattache étroitement à celle de la topographie primitive de l’agglomération. Le rôle commercial de la place, inscrite dans un environnement contraignant mais dont l’évolution est complexe et encore mal connue, repose sur l’organisation de zones portuaires. Les vestiges mobiliers qui y ont été exhumés font aussi l’objet d’une analyse poussée. Au terme de l’étude est proposé un premier schéma de fonctionnement général où se fait jour l’hypothèse d’un commerce privilégié avec certaines régions d’Italie et de Catalogne. Le transfert de techniques avec l’apparition d’ateliers influencés par les modèles italiques et les changements économiques avec le développement des productions locales font également l’objet de discussions.
Au total, l’ouvrage d’une richesse incomparable qu’attendait la communauté scientifique mais aussi tous les curieux d’histoire antique.
INTRODUCTION | 11 |
CHAPITRE 1. POUR UNE NOUVELLE APPROCHE D’UNE IMPLANTATION COLONIALE | 15 |
1.1. Les conditions géographiques | 15 |
1.1.1. Une unité géographique | 15 |
1.1.2. Au carrefour des voies commerciales | 16 |
1.1.3. Un axe fluvial : l’Aude | 20 |
1.2. La situation historique | 20 |
1.2.1. L’administration précoce de Rome en Languedoc occidental ? | 20 |
1.2.2. La fondation de Narbonne et ses conséquences | 22 |
1.3. La colonie et les processus d’acculturation | 23 |
1.3.1. Acculturation et romanisation | 23 |
1.3.2. Romanisation culturelle | 26 |
1.3.3. Romanisation des modes de vie | 26 |
1.3.4. Romanisation au sens historique | 28 |
1.4. Des données renouvelées | 29 |
1.4.1. Les sites | 29 |
1.4.2. Un choix d’ensembles de référence | 31 |
1.4.3. Rappels méthodologiques | 31 |
CHAPITRE 2. CHRONOLOGIES : LES SITES DE RÉFÉRENCE POUR LES IIe /Ier S. AV. N. È. | 35 |
2.1. Les ancrages chronologiques | 35 |
2.2. Montredon-des-Corbières, Sainte-Croix : un site “précolonial” (en collaboration avec M. Courrent) | 35 |
2.2.1. Données générales | 37 |
2.2.2. Études | 38 |
2.2.3. Arguments chronologiques | 40 |
2.2.4. Conclusion | 41 |
2.3. Le marché vers l’Aquitaine ? : les fouilles de la Gendarmerie à Narbonne (120/100 av. n. è.) | 77 |
2.3.1. Position géographique, historique des recherches et topographie du site | 77 |
2.3.2. Fosse A1 | 78 |
2.3.3. Fosse A3 | 89 |
2.3.4. Musée archéologique | 103 |
2.3.5. Arguments chronologiques | 104 |
2.3.6. Synthèse et perspectives | 105 |
2.4. Une installation italique ? : l’Illette à Peyriac-de-Mer | 106 |
2.4.1. Position géographique, historique des recherches et topographie du site | 106 |
2.4.2. Études | 106 |
2.4.3. Arguments chronologiques | 118 |
2.4.4. Conclusion | 118 |
2.5. Le Ier s. av. n. è. : la Médiathèque (P. Rascalou et C. Sanchez) | 119 |
2.5.1. Historique des recherches, topographie du site et méthodologie | 119 |
2.5.2. Mise en phase | 120 |
2.5.3. Phase 1 : niveaux anciens | 120 |
2.5.4. Phase 2 : niveaux « intermédiaires » | 128 |
2.5.5. Phase 3 : niveaux d’abandon | 128 |
2.5.6. Phase 4 : niveaux préaugustéens | 139 |
2.5.7. Phase 5 : niveaux augustéens | 153 |
2.5.8. Les marques sur amphores | 154 |
2.5.9. Arguments chronologiques | 160 |
2.5.10. Conclusion | 161 |
2.6. « Le Tassigny » | 162 |
2.6.1. Position géographique et historique des recherches | 162 |
2.6.2. Sigillées italiques du service 1 | 162 |
2.6.3. Sigillées italiques à bords obliques | 164 |
2.6.4. Sigillées italiques à bords ronds | 164 |
2.6.5. Autres sigillées italiques | 165 |
2.6.6. Formes rares de sigillées italiques | 165 |
2.6.7. Fonds de sigillées italiques | 165 |
2.6.8. Présigillées, céramiques campaniennes et celtiques | 165 |
2.6.9. Céramiques communes et amphores | 166 |
2.6.10. Arguments chronologiques | 166 |
2.6.11. Les timbres de potiers classés avec la sigillée du Tassigny. | 189 |
2.6.12. Le puits de l’avenue de Lattre de Tassigny | 189 |
2.7. Les découvertes urbaines : des problèmes d’identification des niveaux anciens | 191 |
2.7.1. Inventaire des sites sous Narbonne ayant révélé du mobilier ancien | 194 |
2.7.2. L’intérêt des stratigraphies de Narbonne | 226 |
2.7.3. Bilan des données urbaines | 229 |
2.8. L’apport des ensembles narbonnais aux discussions chronologiques | 233 |
2.8.1. Caractéristiques narbonnaises | 233 |
2.8.2. Troisième ou dernier quart du IIe s. av. n. è. : | |
question de chronologie ou de statut des occupants ? | 235 |
2.8.3. Le Ier s. av. n. è. | 245 |
2.8.4. La « fin » des importations italiques | 248 |
2.8.5. Dater par les amphores, quelles limites ? | 251 |
CHAPITRE 3. L’EMPORION NARBONNAIS. | 261 |
3.1. L’impact de la colonie dans l’organisation des échanges | 261 |
3.1.1. Les sources | 261 |
3.1.2. Un milieu propice au développement | 261 |
3.1.3. Les lieux d’échanges | 264 |
3.1.4. Le témoignage des épaves de Mateille | 265 |
3.2. Pour un port fluvial | 270 |
3.2.1. Un débarcadère provisoire ? : Port-la-Nautique | 270 |
3.2.2. Un port fluvial : l’évidence des dépôts urbains | 300 |
3.2.3. Pour en finir avec les avant-ports | 309 |
3.2.4. Conclusion | 323 |
3.3. Les produits échangés | 323 |
3.3.1. De la prédominance des importations avec l’Italie | 323 |
3.3.2. Au transfert des investissements vers la Catalogne | 335 |
3.3.3. Des échanges avec toute la Méditerranée | 344 |
3.3.4. Conclusion | 349 |
CHAPITRE 4. NARBONNE ET SA RÉGION AUX IIe /Ier S. AV. N. È.. | 351 |
4.1. Les relations avec les anciens lieux de pouvoir : les oppida narbonnais | 351 |
4.1.1. Montlaurès | 352 |
4.1.2. Mailhac | 369 |
4.1.3. Une occupation des oppida à rediscuter | 382 |
4.2. Les sites ruraux | 383 |
4.2.1. Le développement des sites ruraux à la fin du second âge du Fer | 385 |
4.2.2. L’épandage des amphores italiques | 391 |
4.2.3. Établissement rural tardo-républicain ou gestion des déchets : l’exemple de Crabit | 391 |
4.2.4. La genèse des « domaines » | 399 |
4.2.5. Seconde déduction | 399 |
4.2.6. En guise de bilan : l’époque augustéenne | 400 |
4.2.7. Les relations entre Narbonne et son territoire | 400 |
4.2.8. Conclusion | 402 |
4.3. L’impact de la colonie dans le développement des productions locales | 403 |
4.3.1. Les productions de type italique | 403 |
4.3.2. Les transformations du monde indigène | 414 |
4.3.3. L’apport des observations pétrographiques | 429 |
4.3.4. Conclusion | 432 |
Encart : Analyses pétrographiques (Fabien Convertini) | 431 |
4.4. Modélisation du faciès de consommation narbonnais | 432 |
4.4.1. Caractéristiques communes et différences entre sites narbonnais | 432 |
4.4.2. Essai de définition du vaisselier narbonnais antique | 436 |
4.4.3. Les spécificités narbonnaises | 445 |
4.4.4. Narbonne : quel modèle culinaire ? | 449 |
4.4.5. Romanisation, acculturation et céramique | 456 |
4.5. Des comparaisons régionales | 460 |
4.5.1. Languedoc oriental et occidental | 460 |
4.5.2. L’exemple du Languedoc oriental | 462 |
4.5.3. Le Languedoc central | 466 |
4.5.4. Le Toulousain | 466 |
4.5.5. Le Roussillon | 468 |
4.5.6. La Catalogne | 472 |
4.5.7. Conclusion | 472 |
CONCLUSION. | 473 |
BIBLIOGRAPHIE. | 477 |
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