Moyen-Orient les 23 et 24 février 2013

L’Association Culturelle du Razeès propose les 23 et 24 février 2013 :

  • Samedi : Michel BALIVET
  • Matinée : Les Turcs face à l’Europe, des Croisades à Soliman le Magnifique

Le déclenchement de ces opérations religieuses et militaires que l’on a coutume de nommer « Croisades » fut en grande partie provoqué par l’invasion d’un peuple d’Asie centrale ré-cemment converti à l’Islam qui, après avoir conquis l’Iran, le califat de Bagdad et l’Anatolie byzantine, s’empara dans les années 1070-1080 de la Syrie, de la Palestine et de Jérusalem.
Pendant deux siècles (1096-1291), l’Occident chrétien tentera d’arracher le Proche-Orient et particulièrement la Terre Sainte aux musulmans mais il se heurtera à la résistance du monde islamique, animé militairement par plusieurs dynasties turques qui finirent par expulser les occidentaux de Méditerranée orientale. Puis les Turcs de la dynastie des Ottomans vinrent relancer les chrétiens sur leur propre territoire, aux XIVe et XVe siècle, en s’emparant de tous les Balkans jusqu’au Danube, en faisant de Constantinople, la ville impériale byzantine, leur capitale (1453) et en allant assiéger Vienne en 1529, tout en occupant la Méditerranée arabe de Damas à Alger. Il fallut plusieurs coalitions européennes contre les Turcs pour commencer à enrayer la progression maritime des Ottomans, vaincus à Lépante en 1571 mais qui conti-nueront leurs razzias par la main des Barbaresques du Maghreb battant pavillon ottoman. Au XVIe siècle, seule la France, farouche adversaire de l’Empire des Habsbourg, mena une poli-tique d’alliance avec les Ottomans sous les règnes de François 1er et de Soliman le Magnifi-que. Cette alliance franco-turque, scellée par des accords militaires et commerciaux, devait se prolonger pendant toute l’époque moderne jusqu’au démembrement de l’Empire ottoman au XIXe siècle.

  • Après-midi : Présentation historique et photographique de la ville aux trois noms Byzance-Constantinople-Istanbul

Présentation historique et photographique de la ville aux trois noms, Byzance-Constantinople-Istanbul qui fut capitale d’Empire pendant un millénaire et demi, de Constantin le Grand à la première guerre mondiale.

  • Dimanche : Remo MUGNAIONI
  • Matinée : La naissance de l’écriture en Mésopotamie

Les conditions et les mécanismes qui présidèrent à l’apparition de l’écriture à la fin du IVe millénaire sont généralement tenus pour acquis : avant de devenir un outil au service de la langue, l’écriture aurait été un simple système d’enregistrement, une sorte d’aide-mémoire à l’usage de quelques scribes dont la seule préoccupation était de conserver la trace d’opérations comptables toujours plus nombreuses et plus complexes, inhérentes à la gestion des premiers grands centres urbains.
Depuis quelques années une telle approche des choses doit être nuancée voire corrigée. Grâce à la publication récente du corpus des documents archaïques sortis des sables de l’antique Mésopotamie et de son voisinage, il n’est plus possible, en effet, d’accepter l’idée d’un glissement d’une écriture de choses vers une écriture de mots. Telle que nous la saisissons à ses débuts, l’écriture nous apparaît, en effet, organisée sur des principes qui, pour autant que nous les comprenions, n’évoluèrent guère au cours des millénaires suivants. Bien loin de se limiter à un système primitif associant des choses à des nombres, elle révèle, dès ses débuts, l’étroitesse de ses rapports avec la langue, *et ses implications cognitives dans un vaste mouvement de pensée du monde au sein duquel elle se comprend elle-même comme objet.

  • Après-midi : L’univers religieux de la Mésopotamie suméro-akkadienne

A cheval entre la « pré-histoire » et l’histoire, la civilisation mésopotamienne, avec celle de l’Egypte, présente le redoutable privilège de nous offrir le plus ancien témoignage, directement accessible, d’un univers religieux. A travers ses manifestations archéologiques, textuelles ou linguistiques, cette conférence se propose d’esquisser un tableau de cet univers, centré sur la période sumérienne, depuis le milieu du IIIe millénaire avant notre ère jusqu’au début du second.

Pour tous renseignements :

Association Culturelle du Razès (A.C.R.)

8, rue des Fleurs, 11290 MONTREAL D’AUDE
04 68 76 34 21 - 06 83 01 50 22
courriel : jeanclaude.guerre@neuf.fr