Le massif de Mouthoumet au Crétacé supérieur, le 03/09/2011

Le 13 Septembre 2014 :

Excursion géologique

Corbières méridionales. « Le massif de Mouthoumet au Crétacé supérieur. De la plate-forme externe au talus de resédimentation »

par Michel Bilotte, professeur de l’Université Paul-Sabatier de Toulouse.

Excursion conjointe ASNAT (Amis des Sciences de la NATure) - SESA - AGSO (Association des géologues du Sud-Ouest).

Pendant le Crétacé supérieur, la sédimentation marine a laissé ses dépôts sur la plate-forme du massif de Mouthoumet. Du Cénomanien (-96 Ma) au Santonien inclus (-85 Ma), la polarité sédimentaire de ce domaine n’a pas varié, les dépôts les plus littoraux se situant au nord et les plus marins au sud.
Le but de cette journée d’étude est de présenter les séries qui relèvent de la plate-forme externe et /ou du talus et qui affleurent dans le synclinal de Saint Louis, avant de disparaitre sous le chevauchement frontal nord-pyrénéen du Pic de Bugarach, visité en 2010.

Pour télécharger le livret préparé par Michel Bilotte, cliquez ci-dessous.

Compte rendu sommaire de la journée :

La sortie géologique proposée et conduite par Michel Bilotte a eu pour but de montrer comment la bordure continentale du Massif de Mouthoumet a évoluée au Crétacé supérieur, aussi bien dans le temps que dans l’espace.

Une trantaien de personnes se sont jointes à cette sortie dont une partie venant du Tarn avec les Amis des Sciences de la Nature. L’Association des Géologues du Sud-Ouest et

A cette fin, nous sommes partis de Couiza, avons pris la direction de Quillan et, avant l’agglomération, avons tourné à gauche vers Laval où nous avons fait une première et courte halte pour situer le contexte géographique et géologique. Puis vers Saint-Julia-de-Bec, village que nous avons traversé par le CD 609 en direction de Saint-Louis-et-Parahou par le CD 46 jusqu’au col des Escudiès, puis un arrêt entre Parahou-le-Grand et Parahou-le-Petit afin d’atteindre des affleurements.

La matinée s’est terminée à Bugarach où nous avons déjeuné près du lac. De là nous nous sommes engagés sur le sentier de Grande Randonnée pour nous rendre sur les cascades des Mathieu nous permettant d’examiner e près des phénomènes particuliers.

Le Massif de Mouthoumet était à cette époque baigné au sud par l’océan. Les évolutions du niveau de la mer ont conduit à l’édification de terrains d’origine plus ou moins profonde contenant des fossiles vivants eux aussi à des profondeurs variables tels que des rudistes de madréporaires en coupelles. Des traces d’érosion sont nettement visibles ainsi que des ruptures de sédimentation. La présence d’énormes olistolites donne une idée du fonctionnement de l’érosion. Très intéressants sont les slumps nettement visibles (lorsqu’on se donne la peine d’aller les voir, en particulier dans les gorges où se trouvent les cascades) qui indiquent un glissement des couches sédimentaires sur des talus de pente pouvant être réduite.

Michel Bilotte, outre les explications qu’il a fournies sur le terrain à chaque arrêt, a mis à notre disposition un livret, téléchargeable à partir de l’icône ci-dessus, qui apporte toutes les infomations nécessaires à une bonne compréhension des phénomènes en jeu avec le descriptions en termes géologiques adéquats que nous n’avons pas crû nécessaire de reprendre dans ce compte rendu sommaire.